Politique

Guerre en Ukraine : les chefs des partis d'opposition inquiets après une réunion avec Emmanuel Macron

Emmanuel Macron recevait, jeudi 7 mars, les chefs des partis politiques sur un éventuel soutien militaire de la France à l'Ukraine avant un débat au Parlement le 12 mars prochain, rapporte BFMTV.

Alors que la question de l'engagement de la France dans la guerre en Ukraine sera débattue au Parlement le 12 mars prochain, Emmanuel Macron a reçu à l'Élysée, jeudi 7 mars, l'ensemble des chefs des partis politiques. Comme le rapporte BFMTV, Emmanuel Macron a détaillé à ses interlocuteurs, cartes à l'appui, l'état de la situation sur le terrain, tout en faisant part de son inquiétude quant à l'avancée des troupes russes sur le front.

Interrogés à la sortie de cette réunion, Jordan Bardella (RN) et Fabien Roussel (PCF) ont expliqué qu'Emmanuel Macron n'avait posé "aucune limite" dans le soutien français à l'Ukraine. Des propos qui font écho aux déclarations jugées "irresponsables" du chef de l'État une semaine auparavant quant à un envoi de troupes occidentales sur le front. "Notre sujet de divergences, c'est les moyens que nous y mettons", a déclaré Fabien Roussel. "Je pense que la position française c'est de porter la voix de la paix, de l'équidistance (…) J'ai l'impression d'un président et d'un Premier ministre qui perdent leur sang-froid", a de son côté estimé Jordan Bardella.

"Je ressors avec plus d'inquiétude encore"

Si Marine Tondelier, la secrétaire nationale d'EELV, a estimé que "Macron n'a pas de limites", l'insoumis Manuel Bompard, lui, a exprimé ses vives inquiétudes. "Je suis arrivé avec de l'inquiétude, je ressors avec plus d'inquiétude encore", a-t-il déclaré.

Du côté des Républicains, les critiques à l'égard du Président sont importantes. Ainsi, pour Éric Ciotti, il est hors de question de devenir des "co-belligérants", lui qui estime qu'Emmanuel Macron "instrumentalise" l'aide accordée à l'Ukraine en vue des élections européennes. "C'est inacceptable (…) On peut se demander l'utilité de cette réunion", a-t-il fustigé.

publié le 7 mars à 15h29, Kévin Comby, 6Medias

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