Troupes en Ukraine : Emmanuel Macron revient sur ses propos controversés
© Blondet Eliot/ABACA - Emmanuel Macron refuse toute "logique d'escalade" avec la Russie.
Dans un entretien au quotidien tchèque "Pravo", publié lundi 4 mars, Emmanuel Macron a refusé toute "logique d'escalade" avec la Russie. La semaine dernière, le chef de l'État français avait surpris en affirmant qu'un envoi de troupes occidentales en Ukraine n'était "pas exclu" à l'avenir.
Pour la première fois, Emmanuel Macron est revenu sur ses déclarations au sujet d'un possible envoi de militaires occidentaux en Ukraine, qui avaient suscité de vives réactions au sein de la classe politique française, mais aussi au niveau international. Avant sa visite à Prague, le président de la République a accordé une interview au quotidien tchèque Pravo, dont un extrait a été mis en ligne lundi 4 mars.
"En réponse à une question qui m'était posée sur l'envoi des troupes, j'ai répondu que rien n'était exclu", a d'abord rappelé le chef de l'État français. "Nous lançons le débat et réfléchissons à tout ce qu'il est possible de faire pour soutenir l'Ukraine. J'ai toujours été clair sur le cadre qui était le nôtre, nous ne sommes pas en guerre contre le peuple russe et nous refusons d'entrer dans une logique d'escalade", a-t-il ensuite confié à nos confrères tchèques.
Emmanuel Macron appelle les alliés de l'Ukraine à "ne pas être lâches"
À son arrivée à Prague, ce mardi, Emmanuel Macron a appelé les alliés de l'Ukraine à "ne pas être lâches". "La guerre est revenue sur notre sol, des puissances devenues inarrêtables sont en train d'étendre la menace chaque jour", a-t-il alerté. Avant de poursuivre devant la communauté française présente en République tchèque : "Il nous faudra être à la hauteur de l'Histoire et du courage qu'elle implique".
À l'issue d'une conférence internationale de soutien à l'Ukraine, organisée lundi 26 février à Paris, Emmanuel Macron avait surpris bon nombre d'observateurs et de dirigeants politiques en envoyant un message fort. "Il n'y a pas de consensus aujourd'hui pour envoyer de manière officielle, assumée et endossée, des troupes au sol. Mais rien ne doit être exclu, nous ferons tout ce qu'il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner", avait-il lancé. Le chef de l'État français avait été aussitôt contredit par l'OTAN, le Royaume-Uni ou encore l'Allemagne. "Il n'y aura pas de troupes terrestres ni de soldats sur le sol ukrainien envoyés par les États européens ou par les États de l'OTAN", avait assuré Olaf Scholz, le chancelier allemand.
publié le 5 mars à 12h10, Cédric Alexis, 6Medias