Éric Ciotti tacle Rachida Dati : “La politique, ce n’est pas la “Star Academy””
© Firas Abdullah/ABACA - Invité au JT de 20h de TF1, Eric Ciotti a taclé Rachida Dati.
Pour la première fois depuis l’arrivée de Rachida Dati à la tête du ministère de la Culture, Éric Ciotti est vivement revenu sur cette nomination et plus généralement sur le remaniement au JT du 20h de TF1 lundi 15 janvier. Le président des Républicains a réclamé davantage “de clarté” et “de cohérence.”
La pilule a du mal à passer chez Éric Ciotti. Si jusqu’à présent il avait uniquement réagi par l’intermédiaire d’un communiqué sur X (ex-Twitter) jeudi 11 janvier, dans la foulée de l’annonce du nouveau gouvernement et la nomination de Rachida comme ministre de la Culture, le président des Républicains est finalement sorti de son silence et n’a pas mâché ses mots. Invité du JT de 20h de TF1 lundi 15 janvier, Éric Ciotti est revenu sur la nouvelle composition gouvernementale et les arrivées de Rachida Dati et Catherine Vautrin. Interrogé par Gilles Bouleau, le député LR des Alpes-Maritimes n’a pas pris de pincettes, jugeant que l’arrivée de Rachida Dati au gouvernement était “incohérente avec le maintien dans sa famille politique.” Juste après l’annonce du remaniement et la nomination de la maire du VIIe arrondissement de Paris, le président LR avait annoncé l’exclusion de celle-ci.
Eric Ciotti est allé plus loin : “La politique, ce n’est pas la “Star Academy”. Ce n’est pas on rentre, on sort, on peut épouser toutes les thèses, toutes les convictions...” Il a conclu en s’adressant aux anciens cadres LR demandant “de la clarté, de la cohérence”. Et d’insister : “cette cohérence, elle est indispensable. Autrement, nos électeurs ne s’y retrouvent plus. On ne peut pas être LR et membre d’un gouvernement auquel on s’oppose parce que son bilan n’est pas bon.”
“J’ai reçu des messages de soutien au sein des Républicains”
Nommée ministre de la Culture à deux ans des élections municipales à Paris où elle ambitionne de remplacer Anne Hidalgo, Rachida Dati est revenue dimanche dans les colonnes du Parisien sur son exclusion des Républicains. Si elle a confié avoir reçu de nombreux messages de soutien, y compris des membres du parti de droite, l’ancienne garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy a répliqué : “On peut m’exclure d’un parti ; on ne peut pas m’exclure de mes valeurs. Mes valeurs sont républicaines.”
publié le 16 janvier à 11h11, Quentin Martins, 6Medias