Élections législatives : Éric Dupond-Moretti contredit Damien Abad sur le soutien du camp présidentiel
© Capture d'écran Télématin/France 2 (X) - Le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti, sur le plateau de France 2 ce lundi 17 juin 2024.
Invité de France 2, le garde des Sceaux a démenti les propos de l’ancien ministre des Solidarités, mis en examen pour tentative de viol, qui avait assuré recevoir l’appui de la majorité présidentielle pour les élections législatives.
Un démenti ferme. Invité de France 2, lundi 17 juin, le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti a nié les propos tenus par l’ex-ministre Damien Abad sur le soutien de la majorité présidentielle à sa candidature aux élections législatives anticipées, prévues les 30 juin et 7 juillet. Mis en examen pour tentative de viol, l’ancien membre du gouvernement avait assuré recevoir l’appui "plein et entier" du camp présidentiel.
"C’est faux (…) Nous ne le soutenons pas puisqu’il n’est pas notre candidat", a rétorqué le ministre de la Justice sur le plateau de Télématin, lundi. Selon La Voix de l’Ain, Damien Abad se présentera "en candidat divers droite sans étiquette". Et il bataillera contre une candidate de la majorité. Car, contrairement aux assertions d’une responsable locale de Renaissance, La Voix de l’Ain a rapporté que la déléguée départementale Nathalie Descours représenterait les couleurs de la Macronie.
Un député soumis à la "discrétion"
Cette investiture sonne comme un désaveu pour l’ancien ministre des Solidarités, débarqué du gouvernement d’Élisabeth Borne en juillet 2022 après des accusations de viol. Réfutant les témoignages à son encore, l’ancien patron des députés LR avait repris sa place de député dans le groupe Renaissance. Mais près de deux ans plus tard, en mai dernier, la justice l’a mis en examen dans le cadre d’une tentative de viol survenu en 2010.
Une situation qui a contraint le groupe Renaissance de le marginaliser. Comme le rapportait L’Opinion, l’ex-ministre était assujetti à un "devoir de discrétion" dans le cadre de sa fonction. Ainsi, il ne pouvait pas s’exprimer publiquement au nom du camp présidentiel.
publié le 17 juin à 14h45, Antoine Grotteria, 6Medias