Politique

Élections européennes : Emmanuel Macron s’attaque aux nationalistes européens qui prendraient le continent "en otage"

Le président de la République Emmanuel Macron a pointé du doigt les mouvements nationalistes européens, notamment le Rassemblement national, dans une interview publiée jeudi 2 avril. Les qualifiant de "brexiters' cachés", il les accuse notamment de prendre "en otage" le continent.

À cinq semaines des élections européennes, Emmanuel Macron a durci le ton et a alerté sur la montée des "nationalistes" en Europe. Le chef de l’État a estimé qu’ils étaient "tous" des "brexiters' cachés". Selon lui, ils prendraient le continent "en otage" avec un "même discours du mensonge" ; des propos tenus dans une interview publiée jeudi 2 mai par l’hebdomadaire britannique The Economist, relayée par BFMTV.

"Le Rassemblement national voulait sortir de l'Europe, de l'euro, de tout. Maintenant, il ne dit plus rien. Il tire les dividendes de l'Europe en voulant la détruire sans rien dire", a-t-il expliqué. "Si vous confiez les clefs à des gens qui pensent comme eux, il n'y a aucune raison que l'Europe devienne une grande puissance", a-t-il également lancé.

La majorité distancée dans les sondages

À un peu plus d’un mois du scrutin européen, qui se déroulera le 9 juin, le camp macroniste est en difficulté avec 17% d’intentions de vote selon une dernière étude Ipsos publiée lundi 29 avril. Le Rassemblement national (RN) est largement en tête avec 32% d’intentions de vote.

Selon le président de la République, les mouvements nationalistes "prétendent d'abord rendre leur pays plus fort, ils ne vont pas vous dire qu'ils veulent détruire". "Je dis aux Européens : réveillez-vous !" a-t-il également ajouté. Il a toutefois salué la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni, patronne d’un parti d’extrême droite, qui "a une approche européenne", notamment pour avoir "soutenu le pacte asile et migrations". "La meilleure façon de construire ensemble, c'est d'avoir le moins de nationalistes possible", a conclu Emmanuel Macron.

publié le 2 mai à 18h43, Lilian Moy, 6Medias

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