Politique

Décès d'André Lajoinie, ancien dirigeant du PCF

  • André Lajoinie, avant sa rencontre à Matignon avec le Premier ministre Pierre Mauroy, le 9 avril 1984 à Paris
    ©Philippe BOUCHON, AFP - André Lajoinie, avant sa rencontre à Matignon avec le Premier ministre Pierre Mauroy, le 9 avril 1984 à Paris
  • André Lajoinie, avant sa rencontre à Matignon avec le Premier ministre Pierre Mauroy, le 9 avril 1984 à Paris
    ©Joel ROBINE, AFP - André Lajoinie, président du groupe communiste à l'Assemblée nationale, le 18 octobre 1984 sur le plateau d'une émission de TF1 à Paris
  • André Lajoinie, avant sa rencontre à Matignon avec le Premier ministre Pierre Mauroy, le 9 avril 1984 à Paris
    ©PASCAL PAVANI, AFP - Le candidat communiste à l'élection présidentielle André Lajoinie (G), accompagné de Georges Marchais (D), secrétaire général du Parti Communiste, salue le public le 12 février 1988 à Saint-Etienne

L'ancien dirigeant du Parti communiste français et candidat à l'élection présidentielle de 1988, André Lajoinie, est mort, a annoncé mardi le secrétaire national actuel du PCF Fabien Roussel, sur X.

"Immense tristesse à l’annonce du décès d’André Lajoinie (...) Nous perdons un homme de grande humanité", lui a rendu hommage Fabien Roussel, saluant "ses combats pour les classes populaires, pour son territoire, pour la France".

Né le 26 décembre 1929, André Lajoinie, fils de paysans corréziens, a incarné durant plus d'un demi-siècle l'homme d'appareil dévoué à son parti.

Enfant d'une famille d'agriculteurs pauvres, forcé d'abandonner l'école après son certificat d'études pour aider aux champs, André Lajoinie défendait "une agriculture à dominante familiale, avec des structures à taille humaine".

Au-delà du Parti communiste français, plusieurs personnalités de gauche ont également salué sa mémoire.

"André Lajoinie est né dans une famille de modestes paysans, et il a grandi dans l’esprit de la Résistance. Toute sa vie, fidèle à son engagement communiste, il a combattu pour la justice sociale et pour l’agriculture familiale", a salué sur X l'ancien président socialiste François Hollande.

Le leader de La France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon a évoqué "un porte-voix efficace et puissant" des luttes populaires "notamment dans les milieux ruraux et paysans" ainsi que son "dévouement absolu" au communisme.

"Fils d’agriculteurs, il avait l’amour des gens chevillé au cœur. Député, dirigeant du PCF, André était un défenseur acharné de la classe ouvrière", a écrit sur X le porte-parole du parti Ian Brossat.

M. Lajoinie était "une figure de la gauche engagée, celle des militants qui donnent tout pour ce à quoi ils croient. Pensées respectueuses pour sa famille et ses camarades", a renchéri le député PS Emmanuel Grégoire.

André Lajoinie a adhéré aux Jeunesses communistes (JC), au lendemain de la guerre, en 1946.

Militant pur et dur, grièvement blessé en 1958 lors d'une manifestation contre la guerre d'Algérie, il a mené un parcours des plus classiques: école centrale du parti (1964), école des cadres de Moscou (1967), entrée au Comité central en 1972 et au Bureau politique en 1976.

La consécration arrive en 1982, avec son entrée au secrétariat du parti, alors dirigé par Georges Marchais.

A la présidentielle de 1988, André Lajoinie mène la difficile bataille contre le président-candidat François Mitterrand et décroche un petit 6,76%, qui assure à son parti le remboursement des frais de campagne.

Ce spécialiste des questions agricoles fut député de l'Allier de 1978 à 1993, puis réélu en 1997. Il avait jeté l'éponge en 2002, à 72 ans, et décidé de ne pas se représenter.

publié le 26 novembre à 13h59, AFP

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