Politique

De "l'outrance permanente" et des "irresponsables politiques", l'exécutif charge Jean-Luc Mélenchon

Interrogé suite aux propos tenus par Jean-Luc Mélenchon après le déplacement de Yaël Braun-Pivet en Israël, Olivier Véran a dénoncé de "l'outrance permanente", inscrivant l'Insoumis au rang des "irresponsables politiques".

Alors que la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet s'est rendue en Israël le week-end dernier, dans un tweet sur X, Jean-Luc Mélenchon l'a accusé de "camper à Tel-Aviv pour encourager le massacre". Une sortie qui n'a pas manqué de faire réagir l'ensemble du gouvernement, qui de concert, dénonce "un tweet de la honte", rapporte BFMTV, dimanche 22 octobre. Interrogé à ce propos sur le plateau de Télématin ce lundi, Olivier Véran a ainsi dénoncé de "l'outrance permanente », tout en pointant du doigt des "irresponsables politiques" qui tentent de "faire leur beurre politique". "Ils sont dans l'outrance, la provocation, la volonté d'essayer de tirer vers le bas notre pays", a-t-il argué.

LFI accablée de toutes parts

Si au Proche-Orient, les bombardements continuent de faire rage entre Israël et la bande de Gaza, c'est bien la position de La France insoumise qui est pointée du doigt. En refusant de qualifier le Hamas de groupement terroriste, le parti de Jean-Luc Mélenchon s'est attiré les foudres de la majorité et des oppositions, y compris au sein même de la Nupes à l'instar de la socialiste Valérie Rabault qui a évoqué des "accusations (…) abjectes" à l'encontre de la présidente de l'Assemblée nationale. Les propos de l'Insoumise Danièle Obono, qui a estimé sur Sud Radio la semaine dernière que le Hamas était un "mouvement de résistance", sont eux aussi venus mettre de l'huile sur le feu.

Présente sur le territoire hébreu accompagnée d'Éric Ciotti, de Meyer Habib et de Mathieu Lefèvre, la titulaire du perchoir était venue soutenir le peuple d'Israël, tout en réaffirmant le droit pour Israël "de se défendre pleinement", et le soutien total apporté par la France dans sa lutte contre le Hamas.

Après la visite du président américain Joe Biden, du chancelier allemand Olaf Scholz ou du Premier ministre anglais Rishi Sunak, Emmanuel Macron est attendu sur place mardi 24 octobre pour rencontrer Benyamin Netanyahou. Déterminé à "obtenir des choses utiles", le chef de l'État devrait échanger sur le sort des sept Français toujours portés disparus, alors que 30 compatriotes ont déjà trouvé la mort dans cette guerre.

publié le 23 octobre à 15h22, Kévin Comby, 6Medias

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