Politique

Jean-Luc Mélenchon appelle à pavoiser le drapeau palestinien, François Hollande et Raphaël Glucksmann s'offusquent

© Montage Lafargue Raphael/Morissard Aurelien/Ait Adjedjou KarimABACA

Le fondateur de La France insoumise a appelé les Français à "mettre des drapeaux palestiniens partout où c'est possible", ce que François Hollande et Raphaël Glucksmann ne cautionnent pas du tout. Le patron de Place Publique a aussi dénoncé une "TikTokisation de la vie politique".

Des déclarations qui ont fait vivement réagir dans la classe politique. Lors d'une réunion, vendredi 4 octobre, Jean-Luc Mélenchon a appelé les Français à "mettre des drapeaux palestiniens partout où on peut à partir du 8 octobre". Il s'agissait, dans les faits, d'une réponse au nouveau ministre de l'Enseignement supérieur, Patrick Hetzel, souhaitant éviter que les étudiants français brandissent le drapeau palestinien, jugeant que cela va à "l'encontre des principes de neutralité et de laïcité". Cette sortie du leader de La France insoumise n'a pas été du goût de tous au sein même de la gauche.

Invité dans la matinale de TF1 lundi 7 octobre, jour marquant le premier anniversaire des attentats du Hamas en Israël, François Hollande a ainsi désavoué Jean-Luc Mélenchon. "Je désapprouve qu'on fasse usage d'autres drapeaux que le drapeau français dans des lieux publics importants", a déclaré le député socialiste de Corrèze, reconnaissant toutefois le droit, à chacun, de brandir le drapeau palestinien ou un autre, dans la rue, lors de manifestations dédiées à une cause précise.

Raphaël Glucksmann pointe du doigt une "quête du buzz permanent"

Raphaël Glucksmann avait jugé, dès samedi matin, que Jean-Luc Mélenchon jetait de l'huile sur le feu après ses propos. "Le but des Insoumis depuis quelques jours, ce n'est pas qu'on parle de la situation en Palestine, c'est qu'on parle d'eux", avait déclaré le patron de Place Publique sur France 2. Il avait par ailleurs dénoncé "un phénomène de TikTokisation de la vie politique" et une "quête du buzz permanent, ce qui entraîne la brutalisation du débat public".

publié le 7 octobre à 16h02, Maeliss Innocenti, 6Medias

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