Politique

"Coup d'État administratif" : l'Élysée répond à Marine Le Pen et l'appelle au "sang-froid"

© Blanquart Ch/ANDBZ/ABACA - Marine Le Pen, le 21 juin dernier.

La députée RN a dénoncé mardi 2 juillet, sur France Inter, un "coup d'État administratif" mené par Emmanuel Macron, qui souhaiterait nommer les nouveaux directeurs de la police nationale et de la gendarmerie nationale. L'Élysée a riposté, appelant l'élue au "sang-froid" et à "la mesure".

La passe d'armes entre Marine Le Pen et le camp présidentiel se poursuit, mardi 2 juillet. Dans la matinée, la députée du Rassemblement national avait dénoncé un "coup d'État administratif" de la part d'Emmanuel Macron, qui envisagerait "de nommer le directeur général de la police nationale, alors qu'il devait rester jusqu'à la fin des JO, et le directeur de la gendarmerie nationale". Sur France Inter, elle avait estimé qu'une telle manœuvre reviendrait à "empêcher Jordan Bardella de gouverner le pays comme il le souhaite", si le RN venait à obtenir une majorité au second tour des élections législatives, dimanche.

En réponse à cette attaque, l'Élysée a appelé la triple candidate à l'élection présidentielle au "sang-froid" et à "la mesure". "Il y a depuis 66 ans chaque semaine des nominations et des mouvements, notamment l’été, indépendamment des moments politiques traversés par nos institutions, et il n’est aucunement prévu qu’une de ces dispositions puisse changer dans les prochains mois", a assuré la présidence de la République.

"Ça s'est toujours fait", reconnaît Éric Ciotti

Sur BFMTV, le ministre des Transports, Clément Beaune, avait déjà évoqué des "mots et un comportement gravissimes" et une "forme de complotisme" de la part de Marine Le Pen. Éric Ciotti lui-même a semblé prendre ses distances. Le président des Républicains, qui a formé une alliance controversée avec le parti d'extrême droite pour ces élections législatives, a reconnu sur Europe 1-CNews que "ça s'est toujours fait". Il a néanmoins estimé que ces nominations étaient "un signe de défaite" et la preuve d'une "panique générale" dans le camp présidentiel.

publié le 2 juillet à 16h50, Emmanuel Davila, 6Medias

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