Politique

Colère des agriculteurs : ces mesures de Gabriel Attal qui indignent les ONG… et la macronie

© Schauhi / Pixabay / Photo d'illustration

Jeudi 1er février, parmi les mesures annoncées par Gabriel Attal pour le monde agricole, celle de la mise en pause du plan Ecophyto, qui vise à réduire de 50 % l’usage des pesticides d’ici 2030, divise au sein de la majorité et du côté des agriculteurs et des ONG.

Face à la colère des agriculteurs, Gabriel Attal a annoncé une série de mesures pour le monde agricole jeudi 1er février. Parmi ces dernières, la mise en pause du plan Echophyto qui a pour objectif la réduction de 50 % de l’usage des pesticides d’ici 2030. Une mesure qui divise chez les agriculteurs, les ONG et au sein de la majorité. "C’est une chose qui va dans le bon sens", a déclaré Arnaud Gaillot, président des Jeunes agriculteurs, rapporte BFMTV. Mais, pour une partie de la profession, notamment les agriculteurs bio, cette annonce est "un mauvais signal", réagit sur la chaîne Loïc Madeline, exploitant bio.

"On ne peut pas ignorer que les pesticides sont dangereux, ce n’est pas possible", proteste Christian Jouault, agriculteur atteint d'un cancer et membre du collectif des victimes de pesticides de l’Ouest. Il précise qu’il a un "deuxième cancer lié à l’utilisation des phytos et reconnu comme maladie professionnelle". Même son de cloche du côté des ONG comme Générations Futures qui vilipende dans un post sur X, jeudi 1er février, la décision de Gabriel Attal. C’est "un recul majeur qui nous ramène 15 ans en arrière", selon l’ONG. Un avis partagé par Greenpeace dans un communiqué, publié sur X, qui déclare que le gouvernement continue de "mettre en danger" les agriculteurs et les agricultrices qui se trouvent "en contact permanent avec ces produits dangereux".

Malaise en macronie ?

Cette décision ne fait pas non plus d’émules au sein de la classe politique, notamment chez Renaissance. "Ils n’ont visiblement pas compris qu’il y avait une partie de notre électorat de centre-gauche pour qui la transition est capitale", confie à L’Opinion un membre du parti de l’exécutif. Invitée de franceinfo, vendredi 2 février, Prisca Thévenot, la porte-parole du gouvernement justifie la décision de l’exécutif sur le plan Ecophyto. Depuis "quinze ans", le plan de baisse des usages des pesticides a été "inefficace". Sortir du plan Ecophyto est équivalant à une sortie de "l’écologie punitive", ajoute Prisca Thévenot, pour aller "dans une écologie des solutions".

publié le 2 février à 12h01, Capucine Trollion, 6Medias

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