Politique

"Ce bouclier qui nous manquait", Emmanuel Macron réagit au vote de la loi immigration

© Blondet Eliot/ABACA

Face aux risques d'implosion de la majorité présidentielle après le vote, mardi 19 décembre, de la loi immigration, Emmanuel Macron a pris la parole sur le plateau de C à vous.

Au lendemain du vote de la loi immigration par les deux chambres du Parlement, Emmanuel Macron est l'invité de l'émission C à vous sur France 5 pour une prise de parole, en pleine crise au sein de la majorité. Alors que le ministre de la Santé Aurélien Rousseau, membre de l'aile gauche du gouvernement et opposé à un texte "droitisé" a remis sa démission, une soixante de députés de la majorité se sont opposés ou abstenus lors du vote du texte.

Interrogé par l'équipe d'Anne-Élisabeth Lemoine, le chef de l'État a tenu à insister sur l'importance de cette loi, ce "bouclier qui nous manquait", expliquant "assumer ce qui a été fait hier" et admettant qu'il y a "un problème d'immigration" en France même s'il assure que la France n'est pas "dépassée".

"Une manœuvre de garçon de bain"

"On doit se battre contre les flux, c'est-à-dire les arrivées des personnes qui arrivent de manière clandestine et qu'on n'arrive pas à renvoyer", a expliqué Emmanuel Macron. Quant aux sous-entendus de certains détracteurs qui accusent le gouvernement d'avoir repris des idées du programme du Rassemblement national, le président de la République a tenu à les démentir avec fermeté : "Cette loi va nous permettre d'être plus efficace contre ce qui nourrit le RN". Et de poursuivre : "Ses idées ne sont pas dans ce texte."

Dénonçant "une manœuvre de garçon de bain", Emmanuel Macron a fustigé la position des députés du parti d'extrême droite quant à leur vote hier en faveur du projet de loi immigration, alors même que Marine Le Pen, leur cheffe de file, avait expliqué dans un premier temps vouloir voter contre. "C'est une défaite pour le RN", a-t-il ainsi indiqué, tout en rappelant que le meilleur moyen de lutter contre le parti, c'est de "traiter les problèmes qui le nourrissent". Néanmoins, le chef de l'Etat a reconnu que dans cette loi, "il y a des choses qui ne font pas sauter au plafond", comme par exemple la caution demandée aux étudiants étrangers qui "n'est pas une bonne idée" selon lui.

publié le 20 décembre à 19h35, Kévin Comby, 6Medias

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