"Je suis ministre de Michel Barnier" : Antoine Armand tente d’apaiser les tensions avec Matignon
© Lafargue Raphael/ABACA
Après avoir mis en garde le gouvernement contre "l’impôt de trop" dans une interview au Parisien, et après avoir irrité Matignon en n’avertissant pas de cette déclaration publique, le ministre de l’Économie a assuré sur BFM Business qu’il ne faisait que défendre la politique du gouvernement en privilégiant les baisses de dépenses.
Le calumet de la paix, ou presque. Le ministre de l'Économie Antoine Armand a précisé sa position sur le projet de loi des finances 2025 auprès de BFM Business, deux jours après sa sortie polémique dans les colonnes du Parisien. Mercredi 20 novembre, et alors qu'il n'avait pas prévenu Matignon de cette intervention publique, Antoine Armand a en effet mis en garde le gouvernement contre "l'impôt de trop" et le matraquage des entreprises. Visiblement heurté, le Premier ministre Michel Barnier a envoyé Matignon répondre à sa place : "Le Premier ministre maintient son cap et ne tombe pas dans des polémiques stériles."
Antoine Armand veut d'abord "faire des économies" et augmenter les impôts ensuite
Ainsi recadré, le ministre de l'Économie, soutenu par plusieurs députés de droite, aurait pu être mouché et ne plus rien dire. Mais vendredi, il a pris la parole sur BFM Business et a assuré n'avoir fait que relayer la ligne gouvernementale. "Je suis ministre de Michel Barnier, je défends la politique du gouvernement", a-t-il déclaré. Et d'ajouter : "Le Premier ministre l'a dit dès le premier jour : c'est un budget qui doit d'abord permettre de faire des économies et ensuite des prélèvements exceptionnels, temporaires et ciblés, et c’est là-dessus que nous travaillons avec les parlementaires."
Baisser les dépenses avant d'envisager des hausses d'impôts ciblées, telle est la position clarifiée d'Antoine Armand, qui a, par cette nouvelle déclaration, tenté de mettre fin à la mini-tempête qu'il a lui-même provoquée il y a quelques jours.
publié le 22 novembre à 14h42, Maeliss Innocenti, 6Medias