La question du jour :

Retraites : comprenez-vous la décision du gouvernement de décaler la revalorisation ?

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Retraites : comprenez-vous la décision du gouvernement de décaler la revalorisation ?

© Pixabay - La revalorisation des retraites aura finalement lieu le 1er juillet 2025 (photo d'illustration).

En 2025, les retraites ne seront pas revalorisées en janvier, mais en juillet. Annoncé le mercredi 2 octobre, ce décalage est la première mesure du programme de réduction du déficit budgétaire voulu par Michel Barnier. Comprenez-vous cette décision ?

Pour la revalorisation des pensions au 1er janvier, il faudra en réalité attendre six mois de plus, soit jusqu'au 1er juillet 2025, selon les informations de franceinfo. C'est ce qu'a décidé le gouvernement nouvellement nommé, mercredi 2 octobre. Si celui-ci demande aux retraités affiliés au régime général de ronger leur frein, c'est parce qu'il a un objectif en tête, affiché dès la veille parle Premier ministre Michel Barnier lors de sa déclaration de politique générale : combler, coûte que coûte, le déficit public. Ce décalage d'une revalorisation initialement prévue - comme tous les ans - pour le 1er janvier prochain, est la première étape dans le long chemin du redressement budgétaire entamé par le Premier ministre.

Car le gouvernement s'est donné pour mission d'économiser pas moins de 60 milliards d'euros en 2025 pour ramener le déficit à 5 %. Deux tiers de cette somme, soit 40 milliards, doivent être issus de la réduction des dépenses publiques, a annoncé Michel Barnier. Selon les informations du Figaro, le décalage de la revalorisation permettrait de récupérer 3,7 milliards d'euros. Les pensions, dont l'indexation sur l'inflation permet aux retraités de ne pas perdre en pouvoir d'achat, seront donc détachées de cette dernière pendant plusieurs mois, avant un rattrapage en juillet.

Une indexation pas toujours respectée

Outre les retraites et la dépense publique, Michel Barnier a choisi d'actionner le levier de l'impôt sur les sociétés, qui devrait repartir à la hausse pour la première fois depuis 2017. Un tiers des économies prévues pour la nouvelle équipe gouvernementale devraient être issues de cette taxation, qui ne visera que les "très grands groupes", a promis le ministre de l'Économie, Antoine Armand, ce mercredi matin sur RTL. Une taxation "exceptionnelle" acceptée par Emmanuel Macron, à condition qu'elle soit "limitée", selon les dires du chef de l'Etat.

Attendue depuis des mois, et annoncée par Emmanuel Macron en juin, l'indexation des retraites sur l'inflation n'a pas toujours été respectée. Les petites retraites doivent par ailleurs être revalorisées en octobre : les personnes avec une carrière complète ne percevant pas plus de 847,57 euros par mois verront leur pension augmenter en moyenne de 50,94 euros par mois.

publié le 3 octobre à 07h00, Caroline Chambon, 6Medias.

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