Politique

Hausse des impôts : le ministre de l'Économie Antoine Armand promet de ne pas "pas toucher au barème de l'impôt sur le revenu"

© Paoloni Jeremy/ABACA - Antoine Armand sort d'un entretien à l'Hôtel de Matignon, le 26 septembre 2024.

Au micro de RTL ce mercredi 2 octobre, le successeur de Bruno Le Maire, Antoine Armand, a clarifié la ligne fiscale esquissée par Michel Barnier mardi à la tribune de l'Assemblée nationale. Les hausses d'impôts seront "temporaires" et ne concerneront pas les classes moyennes, souligne-t-il.

Un jour après la déclaration de politique générale de Michel Barnier à l'Assemblée nationale, les questions se bousculent, en particulier sur la hausse des impôts annoncée par le Premier ministre. Outre une contribution plus importante des plus aisés et des grandes entreprises, le nouveau chef du gouvernement a appuyé sur la nécessité de réduire les dépenses publiques, comme le martèle son camp. Invité de RTL ce mercredi 2 octobre, le ministre de l'Économie, Antoine Armand, a apporté quelques précisions.

Le "barème de l'impôt sur le revenu" essentiellement préservé

"On ne touchera pas de manière générale au barème de l'impôt sur le revenu pour celles et ceux qui travaillent au quotidien", a-t-il souligné, indiquant que la "fiscalité des classes moyennes et des classes moyennes supérieures" restera inchangée. Et d'ajouter que les hausses d'impôts concerneront ceux dont le revenu est "extrêmement important", et seront "temporaires" et "exceptionnelles". "Je ne serai pas le ministre du matraquage fiscal", a promis le nouveau locataire de Bercy. Des gages qui ne rassurent pas la gauche, qui retient que les dépenses seront baissées de deux tiers, quand les impôts des plus riches ne seront augmentés que d'un tiers à court terme, comme l'a noté Le Monde. "Michel Barnier va pérenniser les souffrances et les efforts pour les Français sans s'en prendre aux plus riches", a réagi sur X Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise.

Hausse de l'impôt sur les sociétés pour les "très grands groupes"

Antoine Armand se veut également rassurant sur la hausse prévue pour les entreprises. Une première depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron à l'Élysée : elle devrait concerner selon lui "les très grands groupes du pays qui ont fait des bénéfices". "Depuis son accession à l'Élysée en 2017, le président Emmanuel Macron a fait passer l'impôt sur les sociétés de 33,3% à 25% environ", confirme Laurent Bach, professeur de finance à l'Essec, dans La Tribune.

Un rapport de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) publié lundi pointe une tendance inverse dans nombre de pays, qui ont choisi d'augmenter le taux d'impôt sur les sociétés. La France devrait aussi s'inscrire dans ce mouvement avec les mesures envisagées par le gouvernement Barnier. En 2017, rappelle notamment TF1 Info, une contribution exceptionnelle des très grandes entreprises avait permis de remporter 5 milliards.

publié le 2 octobre à 10h15, Joanna Wadel, 6Medias

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