Politique

Budget 2025 : pour le maire de Chambéry, les collectivités territoriales n'ont pas à payer pour un État "qui n'a pas su gérer" son argent

© Lemouton Stephane/ABACA

Alors que le gouvernement doit présenter sa feuille de route pour le budget 2025, jeudi 10 octobre, le maire de Chambéry est monté au créneau. Au micro d’Europe 1, mercredi 9 octobre, Thierry Repentin a dénoncé l’effort de 5 milliards d’euros d’économies qui pourrait être demandé aux collectivités territoriales.

Jeudi 10 octobre 2024, le gouvernement est censé présenter son projet de loi de finances pour l’année à venir. Selon toute vraisemblance, un effort particulièrement important pourrait être demandé aux collectivités territoriales. Pour boucler son budget, l’exécutif pourrait ainsi exiger cinq milliards d’économies aux mairies des grandes villes et des villes moyennes, mais aussi aux conseils départementaux et aux communautés de communes. Une mesure qui serait loin de faire l’unanimité chez les élus. Ainsi, le maire de Chambéry, Thierry Repentin, n’a pas caché sa colère au micro d’Europe 1, mercredi 9 octobre.

"L'État demande aux collectivités locales de combler un déficit pour lequel elles ne sont responsables en rien", s’est-il ému. D’après le premier édile de la Cité des ducs, "il n'y a aucune raison que les collectivités locales viennent au secours d'un État qui n'a pas su gérer son budget". Pire encore, d’après lui, "l'État veut juste se dédouaner", une position inacceptable à ses yeux. D’autant que sa commune sera concernée par des prélèvements, étant donné que son budget est de plus de 40 millions d’euros. Dans le détail, "pour une ville comme Chambéry, c'est plusieurs centaines de milliers d'euros qui seront prélevés".

David Lisnard dénonce les "prélèvements supplémentaires de l’État"

Thierry Repentin a également déploré que tout pourrait retomber sur le citoyen. En effet, le maire a affirmé que "si les collectivités locales sont ponctionnées, la seule ressource que nous avons, pour éponger cette ponction, c'est de restreindre les services à la population". Et de préciser : "En matière de politique des déchets ou en matière de politique agricole, tout cela diminuera forcément."

Invité de la matinale de franceinfo, le président de l’Association des maires de France, David Lisnard, a tenu le même discours. D’après le maire de Cannes : "Une fois de plus, l’État demande aux autres d’assumer ses propres turpitudes." En outre, d’après l’élu, "sur le fond, il ne s’agit pas d’économies. Il s’agit de prélèvements supplémentaires de l’État".

publié le 9 octobre à 11h04, Pierre Fougères, 6Medias

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