Nouvelle-Aquitaine : le gouvernement demande 126 millions d’euros d’économies à la région, “une catastrophe” déplore son président
© Moritz Thibaud/ABACA
Trouver 126 millions d’euros, c’est la mission que va devoir réaliser la Région Nouvelle-Aquitaine dans son budget 2025 pour faire face à l'effort que lui impose l'État, massivement déficitaire. Le président de la région a fait part de son inquiétude et de sa colère : “C’est une catastrophe”, a-t-il affirmé.
Alain Rousset, président socialiste de la Région Nouvelle Aquitaine n’a pas mâché ses mots à l’égard du gouvernement de Michel Barnier. L’objet de son inquiétude et de sa colère : la somme de 126 millions d’euros dont sa collectivité devra se passer pour fonctionner dans son budget 2025, une annonce qui avait été faite jeudi 10 octobre lors de la présentation du projet de loi de finance pour l’an prochain. D’après des propos recueillis par France 3 Nouvelle Aquitaine, le président de Région dit avoir ressenti "une colère liée à l'incompétence des membres de Bercy et des politiques.”... Il ajoute aussi : “Il faudra assumer".
Le gouvernement par la voix de son Premier ministre lui-même avait averti que des efforts importants devaient être fournis pour résorber le déficit public. Les collectivités territoriales ne seront pas en reste. La Nouvelle-Aquitaine doit ainsi réaliser 126 millions d'économies. Elle a un mois pour trouver de quelle manière : "Est-ce bien raisonnable ?" Alain Rousset s'interroge et ne décolère pas depuis cette annonce.
Réaliser 126 millions d’économies : mission impossible ?
"126 millions d'euros, c'est l'équivalent d'un an de fonctionnement des lycées, ou à 25 % de l'offre TER quotidienne, l'équivalent dans le budget des formations de sanitaires et sociales, c'est-à-dire des infirmières et des aides-soignantes, l'aide à domicile des personnes âgées, c'est autour de 100 millions d'euros le budget de chauffage et eau et de fonctionnement de l'Élysée, ce sont les aides aux entreprises et à l'emploi", a énuméré Alien Rousset avec amertume. Il poursuit en expliquant que “La Région, comme les autres collectivités locales, n'a pas le droit d'être en déficit, ni d'emprunter pour assurer son fonctionnement, comme peut le faire l'État”.
Enfin, si la coupe budgétaire de 126 millions d’euros se confirme, le président de la Région explique qu’il faudra faire des choix difficiles : “ La région doit être à l'équilibre et va devoir trouver des économies, ou faire des coupes sombres !”.
publié le 12 octobre à 18h02, Myriam Bendjilali, 6Medias