Assemblée nationale : la motion de censure contre la loi de programmation des finances publiques rejetée
© Lafargue Raphael/ABACA
Alors que mercredi 27 septembre, Élisabeth Borne a annoncé recourir au 49.3 pour faire passer son texte de programmation des finances publiques, l’Assemblée nationale a, sans surprise, rejeté la motion de censure déposée par la Nupes, indique BFMTV.
C’est l’énième 49.3 déclenché par Élisabeth Borne. Le 12ème, pour être précis, selon BFMTV. Et une fois encore, la Première ministre n’a pas été inquiétée par la motion de censure déposée par la Nupes. Bien que soutenue par le Rassemblement national, cette dernière a été rejetée par l’Assemblée nationale, dans la nuit du vendredi 29 au samedi 30 septembre, indique la chaîne d’information en continu.
Le recours, notamment déposé par l’Insoumise Mathilde Panot, le communiste André Chassaigne et 142 autres personnes, n’a pas fait l’unanimité, obtenant un total de 193 votes "Pour", loin de la majorité requise de 289 voix. "Aucune motion de censure n'ayant été adoptée, le projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2023 à 2027 est considéré comme adopté en nouvelle lecture, en application de l’article 49.3 de la Constitution", a alors indiqué l’Assemblée nationale.
La saison de "la censure populaire"
Mercredi 27 septembre, Élisabeth Borne avait donc annoncé recourir de nouveau au 49.3, pour faire passer la loi de programmation des finances publiques, "un texte essentiel pour notre pays", indiquait alors la Première ministre avant son annonce. "Nous avons besoin de cette loi de programmation de nos finances publiques. Nous ne pouvons pas prendre le moindre risque", avait-elle ajouté. "Borne ouvre la saison des 49-3 autoritaires, nous inaugurons celle de la censure populaire !", avait alors twitté Mathilde Panot, tandis que Jean-Luc Mélenchon avait évoqué, une nouvelle fois, la nécessité de "passer à une 6ème République".
D’autres motions de censure devraient cependant être présentées dans les semaines à venir, indique BFMTV, à l’occasion de l’étude prochaine des textes budgétaires à l’Assemblée nationale.
publié le 30 septembre à 07h10, Théo Rampazzo, 6Medias