Budget 2025 : Élisabeth Borne "craint" que Michel Barnier ne "trouve pas de majorité"
© capture d'écran BFMTV
Invitée sur BFMTV lundi 30 septembre au matin, l'ex-Première ministre a donné son point de vue sur la situation politique du pays et sur le grand défi qui attend son successeur avec le vote sur le prochain projet de loi de finances. Michel Barnier pourrait en présenter les grandes lignes lors de son discours de politique générale mardi.
Il ne reste plus que quelques heures à Michel Barnier pour peaufiner son discours de politique générale, qu'il doit prononcer mardi 1er octobre devant l'Assemblée nationale. Et il ne lui reste, aussi, plus que quelques jours pour mettre au point son projet de loi de finances – autrement dit déterminer un budget pour l'année à venir – avec son ministre de l'Économie Antoine Armand. Pour que le Budget 2025 passe, encore faut-il que le Premier ministre obtienne une majorité autour de sa proposition, et ce n'est pas gagné.
Sa prédécesseuse, Élisabeth Borne, a d'ailleurs tiré la sonnette d'alarme à ce sujet : "Je crains que mon successeur ne trouve pas de majorité pour voter le Budget", a-t-elle déclaré sur BFMTV lundi 30 septembre. Avant d'ajouter, faisant référence à sa propre mandature : "Peut-être qu'il aura aussi à recourir à ce fameux article 49-3."
Un premier 49-3 pour Michel Barnier sur le Budget 2025 ?
Fin 2023, Élisabeth Borne a eu recours à plusieurs reprises au 49-3 pour faire passer son projet de loi de finances 2024. Elle a notamment dégainé le fameux article de la Constitution, qui permet de faire adopter un texte sans vote, sur la partie recettes du budget de l’État.
Selon l'ancienne Première ministre, la possibilité que Michel Barnier applique le 49-3 sur le Budget 2025 est réelle. "La priorité, c'est de doter le pays d'un budget. (…) Si vous n'avez pas de budget, les fonctionnaires ne sont pas payés. Votre carte vitale ne fonctionne plus", a-t-elle expliqué. "Je ne voudrais pas inquiéter les Français. (…) Mais il est impératif qu'en responsabilité le gouvernement et les groupes parlementaires puissent trouver des compromis." La pression est sur les épaules de l'exécutif.
publié le 30 septembre à 14h23, Maeliss Innocenti, 6Medias