Politique

"50 postes de la haute fonction publique" seront interdits aux binationaux par le RN, affirme Sébastien Chenu

Invité de BFMTV-RMC, jeudi 27 juin, le porte-parole du Rassemblement national, Sébastien Chenu, est revenu en détail sur la proposition de son parti qui vise à interdire aux binationaux l'accès à certains postes "sensibles" de la fonction publique.

C'est une polémique qui gagne du terrain au cœur de la campagne des élections législatives anticipées. Alors que le président du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, affirme que le programme de son parti vise à "empêcher" des Français ayant une autre nationalité d’occuper "des emplois extrêmement sensibles", son porte-parole Sébastien Chenu est revenu en détail sur cette proposition auprès de BFMTV-RMC, jeudi 27 juin. Le député RN affirme qu'une liste comptant environ "50 postes de la haute fonction publique extrêmement sensibles" a été établie et comprend notamment "des emplois de direction de service de renseignements".

"Nous considérons que pour ne pas avoir de pression, même affective ou familiale, il faut être national", affirme Sébastien Chenu. "Marine Le Pen a tranché et a considéré qu'on pouvait être un citoyen avec une double nationalité sans aucun problème et d'ailleurs, dans le débat qui nous préoccupe, quand nous parlons de l'accès à l'emploi de fonction publique, il n'y a aucun problème pour les agents de la fonction publique, qu'ils soient nationaux ou binationaux", a-t-il poursuivi.

Sébastien Chenu met en avant l'exemple de l'Algérie

Sébastien Chenu a également soutenu que cette mesure concernant les binationaux fonctionnait dans certains pays. "Par exemple en Algérie, il y a une liste de postes de hauts-fonctionnaires interdite aux binationaux, qui est rendue officielle (...) et ils demandent même à certains candidats d'abandonner leur binationalité pour postuler", a expliqué le député RN. Avant de conclure : "On n'a pas envie de voir arriver un franco-chinois, un franco-russe ou un franco-américain parce qu'on considère que sa vie personnelle ou sa binationalité peut le mettre dans une situation qui soit difficilement compatible avec cette sensibilité sur les affaires de la France".

publié le 27 juin à 10h55, Quentin Marchal, 6Medias

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