France

Un refuge visé par une enquête pour des maltraitances animales

Des bénévoles et ex-employés étaient réunis devant ATPA SPA de Toulouse pour réclamer la démission de la présidence. Ils dénoncent des actes de maltraitances. Une enquête est ouverte. Le président de la SPA se réserve le droit de porter plainte pour atteinte à l'image de l'association. Selon lui, ce refuge ne fait pas partie de la SPA.

Le refuge était pourtant le dernier espoir de ces animaux sans foyer. Ils auraient, malgré tout, été victimes de manque de soin, de conditions sanitaires désastreuses et parfois d’euthanasie non justifiée. La ATPA SPA de Toulouse est visée par une enquête pour maltraitances animale comme le révèle BFMTV. Le président de la SPA a indiqué que ce refuge n'appartenait pas à l'association et qu'elle avait emprunté son nom.

N’en pouvant plus de voir ces animaux souffrir, bénévoles et ex-employés de la structure de Toulouse se sont réunis devant leurs anciens locaux, réclamant la démission de la présidence. En effet, ces actes seraient réguliers depuis plusieurs années dans ce refuge, et notamment commis par le président, la vice-présidente et un employé.

Ce dernier, sans formation vétérinaire, est accusé de pratique "de la médecine illégale" par les manifestants qui se sont confiés à BFMTV. D’après eux, il effectuerait des actes vétérinaires sans aucune qualification. Les personnes présentes devant le refuge portaient d’ailleurs des pancartes sur lesquelles on pouvait voir des animaux mutilés. Cet employé aurait aussi fait des euthanasies sans raison valable.

Des chiens qui "ne servent plus à rien"

Une ancienne employée, qui souhaite garder l’anonymat, raconte avoir vu un chien être euthanasié car "il ne servait plus à rien" selon les dires de la direction. "Il ne souffrait pas. La seule souffrance qu’il avait, c’était d’être avec des gens comme eux", confie-t-elle des sanglots dans la voix à BFMTV. Des vidéos viennent appuyer ces témoignages bouleversants. On y voit les conditions de vie déplorables des animaux qui vivaient dans la saleté la plus totale, ce qui a un fort impact sur leur santé. Les syndicats parlent aussi d’un climat de travail difficile, avec des menaces et des insultes de la part de la direction.

Une plainte bientôt déposée par la SPA ?

Jacques-Charles Fombonne, président de la SPA, a précisé ce dimanche 10 mars matin sur BFMTV que, bien que ce refuge porte le nom de "SPA", il ne fait en réalité pas partie de la Société Protectrice des Animaux : "C'est un refuge qui n'a jamais appartenu à la SPA." Il conseille de se rendre sur leur site officiel pour découvrir les refuges faisant bien partie de la SPA. L'association visée s'appelle "ATPA SPA de Toulouse" mais aurait donc emprunté le nom : "Nous existons depuis 1845. Il y a au XIXᵉ et au XXᵉ siècle des associations qui ont pris notre nom parce que ça marchait bien et que c'était plus facile. C'est monté jusqu'à la Cour de cassation qui a dit qu'il n'y aura plus de nouvelles associations qui pourront prendre ce nom, mais celles qui le portent depuis longtemps en ont un usage qui leur permet de continuer." Jacques-Charles Fombonne se réserve ainsi le droit de "porter plainte" pour atteinte à l'image de l'association.

publié le 10 mars à 11h11, Philippine Rouviere Flamand

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