France

TPE : 27% des chefs d'entreprises vivent sous le seuil de pauvreté, selon une étude

Selon une nouvelle étude réalisée par le Syndicat des indépendants, les patrons des TPE seraient 47% à se rémunérer en dessous du SMIC à 1 500 euros. Pire, 27% d'entre eux vivraient sous le seuil de pauvreté.

Ce sont des chiffres qui interpellent. Alors qu'une enquête de la Confédération des petites et moyennes entreprises publiée le 4 janvier dernier indiquait que les patrons des PME touchaient moins que le SMIC, il s'avère que la situation est encore plus dramatique pour les indépendants et ceux des TPE (mécaniciens, coiffeurs, épicier, etc). Ainsi, selon un état des lieux du Syndicat des indépendants dont se fait l'écho RMC, 47% d'entre eux gagnent moins de 1 500 euros par mois, soit à peine le SMIC. 27% se rémunèrent même moins de 1 000 euros, ce qui signifie qu'un quart des chefs d'entreprise vivent sous le seuil de pauvreté. "C'est le résultat d'une année 2023 qui a été très compliquée pour beaucoup de nos entreprises. Nous avons maintenant 50% qui sont en déclin par rapport à 2022", a ainsi analysé Marc Sanchez, secrétaire général du Syndicat des Indépendants et des TPE.

Le difficile remboursement du PGE

Alors que les fêtes de fin d'année viennent de s'achever, 45% des répondants estiment que celles-ci se sont déroulées correctement, et seuls 19% s'estiment satisfaits. Mais alors, comment expliquer ce salaire aussi bas que s’octroient les chefs d'entreprise ? Contractés lors de la crise du Covid, le remboursement des prêts garantis par l'État (PGE) qui pèsent lourd sur la trésorerie, tout comme l'augmentation des dépenses liées à l'énergie peuvent être une source d'explication. "Le PGE, en moyenne, est une mensualité de 2 000 euros par mois. Ce que nous demandons, c'est la possibilité de le prolonger", revendique Marc Sanchez qui assure que "le gouvernement en a pris conscience puisque le dispositif, via le médiateur du crédit, a été prolongé".

Sauf que voilà, alors que le dispositif n'est pas accessible aux TPE, le syndicat demande à ce que "le dispositif soit plus souple" afin qu'il "permette un accès plus facile aux TPE, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui".

Selon les chiffres de l'étude, les dirigeants des TPE seraient 85% à entamer cette nouvelle année dans un état d'esprit négatif, bien souvent inquiets, en colère, voire totalement désabusés.

publié le 13 janvier à 15h43, Kévin Comby, 6Medias

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