France

Salon de l'agriculture : très “en colère”, Emmanuel Macron dément l’invitation des Soulèvements de la Terre

Interrogé par des journalistes sur le fiasco du débat causé par l’invitation au Salon de l'agriculture du collectif des Soulèvements de la Terre, Emmanuel Macron s’est mis dans une colère, en martelant que cette information était fausse. Pour le collectif, l'invitation était bien réelle.

“Toute cette histoire m'a mis en colère à un point que vous ne pouvez pas imaginer (...) Donc là, ça, c'est n'importe quoi”. Face à la presse, lors de l’ouverture du Salon de l’agriculture samedi 24 février, Emmanuel Macron a exprimé une colère rare, en affirmant n’avoir “jamais songé initier” une invitation au collectif des Soulèvements de la Terre. Comme le rapporte Le Figaro, le président a détaillé : “Je démens totalement cette information. Totalement. Je n'ai jamais songé initier une telle invitation. Et vous parlez au président de la République qui a assumé de faire passer en Conseil des ministres la dissolution des Soulèvement de la Terre”.

Les Soulèvements de la Terre ont réagi dans l'après-midi en affirmant que les propos du président de la République étaient faux. "Les cabinets de Pascal Canfin et Gabriel Attal ont essayé de nous joindre afin de nous transmettre une invitation", peut-on lire sur le compte X du collectif.

En novembre 2023, le Conseil d’État avait annulé la dissolution du mouvement écologiste Les Soulèvements de la Terre voulue par Gérald Darmanin. Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, avait qualifié la venue des Soulèvements de la terre de "provocation" et de "cynisme". Sur les réseaux sociaux, le mouvement écologiste avait répondu : "Arnaud Rousseau a fait pression pour ne pas se retrouver face à nous et Macron s'est couché. Qu'il soit rassuré : nous n'aurions pas participé à cette supercherie, mais merci pour le spectacle !".

“Une erreur”

Il a ensuite reconnu une “erreur”, “faite quand ce groupement a été cité”. Emmanuel Macron s’est ensuite exprimé sur l’organisation de ce débat : “Il y a eu la volonté d'organiser un débat avec toutes les parties prenantes, avec les distributeurs, avec la grande distribution, avec les industries agroalimentaires et avec les organisations qui sont dans les conseils, c'est-à-dire les organisations qui ont pignon sur rue, qui sont pacifiques et qu'on retrouve dans les conseils Ecophyto, etc.”, en citant WWF et Greenpeace. Emmanuel Macron a conclu en soulignant : “Les organisations qui pratiquent la menace, qui détruisent: jamais”.

publié le 24 février à 15h46, Suzanne Rublon, 6Medias

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