France

Salon de l’agriculture : Laurent Nuñez dénonce les heurts "pas acceptables" qui ont accompagné la visite d’Emmanuel Macron

La visite du président de la République samedi 24 février au Salon de l’agriculture a été accompagnée de la colère des agriculteurs et de nombreux sifflets. Le préfet de Police de Paris, sur RTL, n’accepte pas ces débordements.

Cette 60ᵉ édition du Salon de l’agriculture a été particulièrement mouvementée, surtout le jour de son ouverture, avec la visite d'Emmanuel Macron. La déambulation du chef de l’État a été perturbée par des agriculteurs, qui sont en crise depuis plusieurs semaines. Le préfet de Police de Paris, Laurent Nuñez, explique au micro de RTL ce dimanche 3 mars que six manifestants ont été interpellés rien que pour le premier jour du Salon. Il évalue entre "300 et 400" le nombre de manifestants venus perturber la visite du président.

"Ce qui s'est passé samedi au salon, c'est pas acceptable. Des manifestants qui disent qu'ils veulent bouter le président de la République hors du salon, empêcher une inauguration. C'est très, très antirépublicain" fustige Laurent Nuñez. Le préfet de Police de Paris se désole aussi d’un "certain nombre de slogans anti-européens (…) on a entendu des slogans qui étaient dirigés contre le président de la République, contre le gouvernement, contre les institutions … On sentait qu’il y avait une certaine tension et surtout beaucoup de violence".

Des forces de l’ordre "en civil et en tenue"

Le dispositif policier qui a entouré ce Salon de l’agriculture et plus spécifiquement le jour de son ouverture, jour de visite d’Emmanuel Macron, n’est pas habituel. Il y avait des policiers dits "en civil" comme d’usage pour assurer la sécurité du lieu. Il y avait aussi un grand nombre d’officiers "en tenue" et de CRS dont l’objectif était de contenir d’éventuels débordements de la part des manifestants.

Laurent Nuñez explique que sa présence au Salon a aussi fait débat. Il assure qu’après être "allé au contact pour voir ces manifestants" il a été "suivi par une nuée de journalistes et ça a pu être interprété par beaucoup de sites complotistes, par des sites même d’extrême droite, (…) comme une exfiltration du préfet de police (de Paris). Ce n’était évidemment pas le cas."

publié le 3 mars à 12h25, Philippine Rouviere Flamand

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