France

Roquefort, reblochon, foie gras… le changement climatique menace les produits du terroir français

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L’association Conséquences a étudié l’impact du changement climatique, telle que la sécheresse, sur les produits emblématiques de la cuisine française aux cahiers des charges stricts.

La sonnette d’alarme est tirée : les produits du terroir sont menacés par le changement climatique. L’association Conséquences a publié un rapport, mardi 26 novembre, sur l’impact du règlement climatique sur certains produits du patrimoine culinaire français.

L’étude s’est penchée sur le cas de huit produits sous AOP (Appellation d’origine protégée) ou IGP (Indication géographique protégée) : la noix du Périgord, la clémentine de Corse, le piment d’Espelette, le citron de Menton, trois fromages (munster, roquefort et reblochon) et le foie gras. Ils sont tous soumis à des cahiers des charges contraignants et très précis.

La sécheresse, principal problème

La noix du Périgord est la première victime. La filière paie le prix d’un changement climatique marqué par des épisodes de gel suivant des hivers trop doux et deux saisons de sécheresse ou de précipitations trop importantes. "Avec la répétition de ces événements, on peut estimer qu'un quart du verger de la noix du Périgord est en train de mourir", alerte Hervé Cledel, producteur, à TF1 Info.

La clémentine de Corse est, elle, victime de la hausse des températures ces dernières années, décalant la floraison dans le temps avec une durée de maturation rallongée et réduisant l’acidité du fruit. Les fromages, aussi, subissent les conséquences de la sécheresse. Les vagues de chaleur altèrent la quantité et la qualité du bétail mais également le nombre où ces dernières peuvent paraître.

S’adapter pour survivre

L’heure est à l’adaptation, côté producteurs. La filiale du foie gras tente d’anticiper l’impact des fortes vagues de chaleurs sur les élevages de canards, mettant en place des mesures d’adaptation, telle que l’obligation de mettre des arbres et des haies sur le parcours des animaux. Mais des limites peuvent être rapidement atteintes. À cet effet, Sylvain Trottier, directeur de l’association Conséquences, demande à travers TF1 Info, à "changer le cahier des charges dans les années à venir".

publié le 29 novembre à 12h43, Hibat Benhalima, 6Medias

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