France

Retraites : pour François Ruffin, Emmanuel Macron “est un pyromane”

Invité sur le plateau de BFM TV, vendredi 24 mars, le député (LFI) François Ruffin accuse Emmanuel Macron de jouer au “pyromane”, afin de se faire passer pour celui “qui doit rétablir l'ordre dans le pays”.

“Stratégie du chaos”. Cette expression est revenue à maintes reprises ces derniers jours, à propos du président Macron et de la réforme des retraites. Vendredi 24 mars, il en a de nouveau été question. François Ruffin, député (LFI) de la Somme, n’y est pas allé par quatre chemins. “Qu'est-ce qu'il faut faire pour se faire entendre du pouvoir là-haut ?”, s’est-il interrogé. Pour lui, le gouvernement et le chef d’État restent “sourds” face au mouvement social généré par l’adoption du projet de réforme des retraites sans que celui-ci ne soit voté par l’Assemblée nationale. Il accuse également Emmanuel Macron de jouer au “pyromane” afin de se faire passer pour celui “qui doit rétablir l'ordre dans le pays”. La veille, lors de la neuvième journée de mobilisation contre ce projet impopulaire, entre 1,089 et 3,5 millions, ont manifesté partout en France, selon les chiffres de la police et des syndicats. En marge des cortèges, de nombreux débordements ont eu lieu. 457 personnes ont été interpellées en France et 441 policiers et gendarmes blessés, a indiqué Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur.

“Deux minutes de chiraquisme”

Opposé à la violence “pour des raisons morales et politiques”, François Ruffin regrette que “la seule réponse apportée” à “une crise profondément politique”, soit “policière”. Lui attend une “réponse politique” et celle-ci “est dans les mains du président de la République”. Le député estime que ce dernier “installe le désordre social”, en prônant une “stratégie du chaos”. “L'homme du chaos, il est là-haut. C'est lui qui installe le désordre social dans le pays”, lance-t-il.

Avec dans le viseur le contrat première embauche (CPE), François Ruffin demande au chef d’État “deux minutes de chiraquisme”. La mesure, adoptée, avait finalement été abandonnée par Jacques Chirac en 2006, face à l’ampleur de la grogne.

publié le 24 mars à 12h07, Orange avec 6Medias

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