"Schizophrénie", "le chaos, c'est lui" : l'opposition étrille Emmanuel Macron après sa conférence de presse
La conférence de presse donnée par le chef de l'État dans la matinée du mercredi 12 juin ne convainc pas l'opposition. En particulier sur les réseaux sociaux, où les élus LFI, PS et écologistes n'ont pas retenu leurs coups.
En donnant sa première conférence de presse après avoir dissous l'Assemblée nationale, Emmanuel Macron aurait-il mis de l'huile sur un feu déjà ardent ? Critiqué pour sa décision, vue par la gauche comme un risque de confier le pouvoir à l'extrême droite, le chef de l'État s'est livré à un exercice périlleux devant la presse ce mercredi 12 juin. Et il semble qu'il ne soit pas parvenu à convaincre ses adversaires, qui ont multiplié les charges à son encontre, notamment sur X (ex-twitter).
"De quoi tu nous parles mec ?!"
À gauche, la conférence a été jugée unanimement "chaotique". "Macron s'enfonce dans la stratégie du chaos et de la guerre des religions pour brutaliser l'élection", a tancé Jean-Luc Mélenchon sur son compte X peu après la prise de parole du Président. "Macron se noie dans son flot de paroles, d'injures et de mépris contre ceux qui ne sont pas de son avis", a poursuivi le leader de La France insoumise.
Un avis partagé par Olivier Faure, le patron du Parti socialiste, qui sur son propre compte X a estimé qu'Emmanuel Macron "est la cause du chaos actuel". "D'après Macron : 'c'est moi ou le chaos'. Non : le chaos, c'est lui", a renchéri le député LFI François Ruffin sur le même réseau social. Et l'écologiste Sandrine Rousseau de s'emporter à son tour sur sa page, moquant l'interdiction des écrans pour les plus jeunes, évoquée en plein discours : "De quoi tu nous parles mec ?! Le fascisme est aux portes du pouvoir et tu nous parles d’écrans ? Cet homme est un fake permanent."
Du côté du Rassemblement national, le député mosellan Laurent Jacobelli, invité de RTL mercredi midi, a lui aussi commenté la conférence de chef de l'État en des termes peu élogieux : "Emmanuel Macron est perdu, un lapin pris dans les phares (...) Il montre qu'il n'a rien à proposer", a-t-il chargé, décrivant "un exercice de schizophrénie paranoïaque et égotique". S'adresser aux Français en pleine crise politique pourrait être une initiative à double tranchant.
publié le 12 juin à 16h07, Joanna Wadel, 6Medias
