France

Retraites : la présence de deux ministres au concert de Jay-Z indigne la gauche

Alors que la réforme des retraites vient d’être promulguée, la ministre de la Culture et le secrétaire d’Etat à la Mer ont assisté au concert du rappeur américain Jay-Z ce vendredi soir. Un comportement jugé "minable" par François Ruffin, rapporte BFMTV.

Nouvelle vague d’indignation à gauche. Vendredi 14 avril, la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak et le secrétaire d’Etat à la mer, Hervé Berville se sont rendus au concert du rappeur Jay-Z, peu de temps après que la réforme des retraites a été validée par le Conseil constitutionnel, rapporte BFMTV.

Des images de la soirée ont été vues plus de 1,5 millions de fois, elles montrent les deux ministres danser dans le public aux côtés d’Alexandre Arnault, fils de Bernard Arnault, patron du groupe LVMH. Un comportement qui fait polémique auprès de la gauche, qui n’a pas hésité à tacler les membres du gouvernement.

"Minable", "déconnexion absolue"

François Ruffin, député LFI, estime "minable" le comportement des deux ministres qui "se déhanchent" alors que la réforme des retraites vient d’être validée et que des centaines de Français se sont rassemblés dans la rue pour crier leur mécontentement. Antoine Léaument, autre député LFI-Nupes, dénonce une "déconnexion absolue". Il est même allé jusqu’à les comparer à Marie-Antoinette et Louis XVI. "Ils font la fête quand le peuple est dans la rue, vent debout contre leur politique", s'indigne-t-il. Une métaphore filée par Clémentine Autain, qui déplore que "l'aristocratie s'amuse après s'être figuré avoir écrasé les gueux".

Les deux ministres n’ont pas réagi à la polémique, mais ont été défendu par un député de la macronie, Mathieu Lefèvre, qui a indiqué sur Twitter que "la culture et la vie ne s’arrêtent pas", malgré la validation de la réforme des retraites. Une défense qui montre l’état d’esprit du gouvernement, qui souhaite, maintenant que le texte de loi est promulgué, passer à autre chose.

"Nous sommes déterminés à accélérer" les réformes après celle des retraites, a assuré Élisabeth Borne lors d'un discours prononcé devant le Conseil national du parti Renaissance, samedi à Paris. Après avoir mené des consultations avec les forces politiques à la demande du chef de l'État, la Première ministre s'est dite "convaincue que si l'heure n'est pas aux coalitions, des majorités sont possibles, projet par projet, pour offrir des solutions aux Français".

publié le 15 avril à 19h25, Orange avec 6Medias

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