Projet de l'A69 : Clément Beaune pris à partie par des manifestants au forum Futurapolis
© Huchot-Boissier Patricia/ABACA
Présent au forum Futurapolis, le ministre des Transports, Clément Beaune, a été pris à partie, samedi 2 décembre, par plusieurs manifestants farouchement opposés au projet de l’A69 qui doit relier Castres à Toulouse et qui demandent son abandon.
Le projet n'en finit pas de faire des remous. Alors que les travaux d'un nouveau tronçon de l'A69 reliant Castres à Toulouse sont en cours, de nombreux militants y restent farouchement opposés. Pour preuve, invité dans le cadre du forum Futurapolis, le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, qui s'est dit favorable au projet, a été malmené à plusieurs reprises par des militants du collectif "Extinction Rebellion", samedi 2 décembre, rapporte France bleu.
Interruption et envahissement de l'estrade
Après avoir interrompu le ministre lors de sa prise de parole, les jeunes militants ont finalement pu s'exprimer, et ce, afin de "crever l'abcès", selon l'organisation. Les réponses apportées par Clément Beaune n'ayant vraisemblablement pas été convaincantes auprès des opposants à l'A69, une dizaine d'entre eux ont alors envahi l'estrade, tandis que d'autres se sont couchés sur le sol. Les mains recouvertes de faux sang et vêtus de T-shirts "Stop A69", ils ont scandé à plusieurs reprises "Vous avez notre sang sur les mains !", obligeant les organisateurs à interrompre la réunion durant près de quinze minutes.
Le ministre, ne voulant pas rester sur cet échange tumultueux, a toutefois poursuivi le dialogue avec deux des opposantes. Il a alors indiqué, comme il l'avait déjà fait à la fin du mois d'avril, que plusieurs autres projets d'autoroutes allaient être arrêtés. "Je me bats pour que ce soit d'ici la fin de l'année", a-t-il indiqué. Et de préciser : "Il y a encore un travail [à faire] avec les élus locaux."
Restant fidèle à ses engagements, Clément Beaune a réaffirmé que le chantier de l'A69 allait se poursuivre, et ce, malgré les contestations et les manifestations qui l'entourent. "C'est important aussi que les décisions démocratiques qui ont été prises et annoncées" soient concrétisées, car autrement "les gens ne croiront plus en la parole des politiques", a-t-il martelé.
publié le 2 décembre à 23h00, Kévin Comby, 6Medias