France

Pour vivre mieux, les Français devraient gagner 588 euros en plus par mois

50 % des Français s’attendent à voir leur pouvoir d’achat diminuer, selon une étude relayée par Le Figaro. Elle précise que s’ils gagnaient 588 euros supplémentaires chaque mois, ils pourraient vivre confortablement.

Bon nombre de Français sont contraints de se serrer la ceinture. Pour certains, chaque centime compte. Une étude CSA Research, réalisée pour le compte de Cofidis et repérée par Le Figaro, estime qu’il manque 588 euros par mois pour leur permettre de vivre confortablement. Auparavant, un tel montant n’avait jamais été atteint. L’an dernier, les personnes interrogées pensaient que 510 euros suffiraient. En 2021, 467 euros leur auraient permis de bien s’en sortir. Mais l'inflation est passée par là.

Les prix des produits alimentaires sont ceux qui ont le plus augmenté, selon les sondés, qui consacrent la majorité de leur budget à la nourriture. Les prix de l’énergie aussi ont bondi. Ils montrent également ceux liés aux transports. Aussi, pour garder la tête hors de l’eau, 62 % des personnes questionnées affirment qu’elles vont devoir maîtriser encore plus leurs dépenses. 29 % d’entre eux vont devoir réduire les dépenses alimentaires et 27 % les dépenses d’énergie. Là encore, ces résultats sont inédits, puisque ces taux ont progressé de huit points en un an. “On reste sur une situation compliquée, particulièrement contrainte pour les Français”, confirme Anne-Laure Marchal. La directrice associée CSA ajoute que le pouvoir d’achat reste la première préoccupation majeure des Français. Les plus jeunes, comme les foyers les plus modestes, sont les plus préoccupés. Par ailleurs, plus d’un Français sur deux pense que son pouvoir d’achat va baisser au cours de 2023. 60% des retraités s’y préparent. Mais de manière générale, seuls 17 % affirment disposer d’un pouvoir d’achat élevé ou très élevé. Un phénomène lié à l’inflation. 76 % des Français estiment qu’elle est la première cause de leurs difficultés financières.

Des hausses de prix injustifiées

Quid de demain ? Les sondés ont du mal à croire que les choses vont s’améliorer. Ils “se rendent compte qu'il faut continuer à faire des efforts, car cela ne va pas suffire”, commente Anne-Laure Marchal. Les “bons chiffres et soubresauts” qui misent sur un “retour de la croissance” n’y changent rien. Le pessimisme s’explique en partie par le fait que les personnes interrogées jugent que les hausses de prix ne sont pas justifiées. Dans leur viseur figurent tout particulièrement celle des télécommunications (88%) et celle des loyers (85%). Alors, elles comptent sur l’État, qu’elles considèrent comme étant l’organe le mieux placé pour réguler les prix. Elles attendent une action similaire de la part des grandes entreprises, des commerçants et des distributeurs.

publié le 20 septembre à 12h32, Cathy Gerig, 6Medias

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