Mutuelles : une augmentation des cotisations plus importante que prévu ?
© ANDBZ/ABACA - Vers une augmentation des cotisations de mutuelles ?
Les mutuelles vont augmenter les cotisations après les réductions de la part de remboursement de l’Assurance maladie dans le budget 2025. En moyenne, une hausse de 2,5% est prévue.
Mauvaise surprise pour les adhérents. Face au déficit de la Sécurité sociale estimé par le gouvernement à 18 milliards d’euros en 2024, l’heure des économies a sonné. Parmi les mesures envisagées, l’exécutif souhaiterait transférer 1,1 milliard de dépenses de la Sécurité sociale vers les complémentaires santé. Le ticket modérateur passerait de 30 % à 40 %, explique l’Opinion.
Mais la hausse des dépenses signifie également la hausse des cotisations. Une dynamique qui va avoir un impact sur le pouvoir d’achat des Français et plus particulièrement des retraités qui règlent l’intégralité de leurs cotisations. Les salariés, eux, voient la moitié être financée par l’employeur. Geneviève Darrieussecq, ministre de la Santé a indiqué dans La Tribune Dimanche : "Je serai très attentive à l’impact sur le pouvoir d’achat des plus modestes. Il est certain que des discussions avec les assureurs complémentaires vont se poursuivre."
"Nous sommes obligés d’augmenter nos cotisations"
Mais les mutuelles estiment n’avoir pas le choix. "Plus d’un tiers des mutuelles étaient en déficit en 2023. Or, elles ont l’obligation d’être à l’équilibre", indique Séverine Salgado, directrice générale de la Mutualité française, auprès du journal. "On peut toujours nous lancer des appels à la responsabilité, comme l’a fait la ministre ce week-end… Mais c’est justement parce que nous sommes responsables que nous sommes obligés d’augmenter nos cotisations", ajoute-t-elle.
Selon la Mutualité française, la hausse de 1,5 milliard d’euros de dépenses représente 2,5 % d’augmentation sur les complémentaires, en comptant aussi la compensation de la baisse du plafond des indemnités journalières d’arrêts maladie. Les cotisations des mutuelles pourraient donc grimper en moyenne de 2,5% en ajoutant les hausses déjà prévues.
publié le 29 octobre à 10h30, Léopold Vernier, 6Medias
