France

Pollution : l’arrivée d’un nouveau virus engendre la fermeture de plusieurs captages

L’ANSES a découvert en avril 2023 un résidu de pesticide d’explosif et d’un solvant qui a conduit à la fermeture de plusieurs captages.

Au cours de ces dernières semaines, de nombreux points de captages ont dû fermer. Le principal responsable est un résidu de chlorothalonil connu sous le nom de R47811. D’après France Bleu, ce résidu est présent dans la Vienne, ce qui a amené à débrancher deux sites au nord de Poitiers. Bien qu’il reste d’autres captages pour subvenir aux besoins des habitants, ils risquent eux aussi d’atteindre le seuil sanitaire fixé par le Haut conseil de santé publique.

En plus de la sécheresse, des restrictions ont été mises en place par le préfet pour les particuliers, comme pour les agriculteurs. "Notre objectif est qu’il y ait encore de l’eau potable, explique Yves Rocher, directeur du syndicat Eaux de Vienne. Et de l’eau pour la douche et les toilettes, même non potable."

Les risques d’une molécule encore inconnue

Alertée par des collègues suisses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (l’ANSES) a lancé l’alerte sur le territoire français en avril 2023. Dans leur campagne de communication, ils expliquent que la plupart des virus trouvés n’avaient aucun seuil de toxicité établi, car ils n’avaient jamais été recensés. Par précautions, le Haut conseil de santé publique a alors fixé une valeur provisoire de trois microgrammes par litre.

D’une dangerosité inconnue, ce virus inquiète les chercheurs, "On ne sait toujours pas répondre à la question : sommes-nous en train de nous empoisonner ?", reconnaît le professeur de toxicologie Franck Saint-Marcoux du CHU de Limoges. "Les études peineront toujours à démontrer l’existence d’un lien direct entre une substance et des effets sur la santé humaine", renchérit-il au micro de France Bleu.

Face à la situation, le Syndicat des eaux d’Île-de-France envisage alors d’investir 870 millions d’euros dans un système de filtration qui permettrait d’éliminer le résidu de chlorothalonil identifié. Cette solution déboucherait cependant sur une hausse de près de 25 % du prix de l’eau potable, si elle est adoptée.

publié le 30 juin à 14h50, Orange avec 6Medias

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