Paris : enquête ouverte pour “suspicion d’empoisonnement” d’une opposante russe
© Sputnik/ABACA - Le tribunal de Moscou lui avait infligé une amende de 50 00 roubles (800 euros) pour "discréditation" des forces armées russes
Marina Ovsiannikova, journaliste russe qui avait fait savoir son opposition à la guerre en Ukraine en direct à la télévision, a été victime d’un malaise, ce jeudi 12 octobre. Une enquête a été ouverte pour "suspicion d’empoissonnement"
Le parquet de Paris a ouvert une enquête, jeudi 12 octobre, pour "suspicion d’empoisonnement" de la journaliste russe réfugiée en France Marina Ovsiannikova, célèbre pour avoir brandi, mi-mai 2022, à la télévision d’État russe, une pancarte dénonçant l’invasion de l’Ukraine, rapporte Le Parisien.
La journaliste a eu un malaise, ce jeudi après-midi, en ouvrant la porte de son appartement, situé dans le 6e arrondissement de Paris. Elle aurait découvert de la poudre et affirmé avoir été empoisonnée par les Russes. Dans le cadre de l’enquête, des prélèvements ont été réalisés au domicile de Marina Ovsiannikova. Un important dispositif est en place depuis la fin d’après-midi.
La journaliste âgée de 45 ans avait été condamnée à huit ans et demi de prison en Russie, en son absence, début octobre. Elle était poursuivie pour "diffusion d’informations mensongères" sur les forces armées russes.
Son état s’est amélioré
Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontière (RSF), a démenti, sur X (anciennement Twitter), l’information selon laquelle la journaliste aurait déclaré avoir été empoisonnée. "L’hypothèse d’un empoisonnement a été évoquée et n’est pas écartée, mais contrairement à des informations de presse Marina n’a pas déclaré avoir été empoisonnée. Nous pouvons le certifier puisque nous étions auprès d’elle toute la journée." Il a ajouté que son état de santé s’était amélioré mais qu’elle restait sous surveillance médicale. L’enquête a été confiée au troisième district de police judiciaire et "la situation est prise très au sérieux par la police et la justice", a fait savoir une source judiciaire au Parisien.
publié le 12 octobre à 21h24, Lilian Moy, 6Medias