France

Paris : des affiches de soutien aux otages du Hamas systématiquement arrachées

Depuis l’attaque du Hamas, de nombreuses affiches avec les portraits d’otages israéliens sont placardées dans les rues. Mais la durée de vie de ces affiches est courte, a constaté "Le Parisien".

Il n'y a aucune limite dans l’inhumanité". Depuis le 7 octobre dernier, date de l’attaque du Hamas en Israël, plusieurs organisations juives collent des portraits d’otages, retenus par le mouvement terroriste palestinien à Gaza. Le Parisien a suivi un petit groupe, composé de huit membres de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), lors d’une opération, réalisée récemment dans le IXe arrondissement de Paris.

Au micro du quotidien, ces militants confient leur désarroi. En effet, leur travail est rendu très compliqué. Les affiches sont rapidement détériorées, taguées ou encore arrachées et jetées sur les trottoirs de la capitale. “Il y a cette violence symbolique de marcher sur les victimes, de les piétiner”, s’émeut Léa Hanoune, trésorière de l’UEJF, au Parisien. La capitale n’est pas la seule à connaître ce phénomène. En France comme à l’étranger, ces affiches sont rapidement enlevées par des passants. C'est notamment le cas de Strasbourg, Toulouse, Lyon ou Marseille, note Le Parisien.

Parce que ce sont des juifs, on peut foutre à terre leurs visages. (...) On peut ainsi mesurer le niveau de l’antisémitisme en France”, estime Samuel Lejoyeux, président de l’organisation. Depuis l’attaque du Hamas, plus de 400 personnes ont été interpellées sur le sol français pour des actes antisémites, a révélé samedi le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti.

Plus de 200 otages retenus

On a fait des collages pour les Ouïghours aux côtés de SOS Racisme, on a placardé des affiches avec les noms des enfants juifs raflés par les nazis sur les immeubles où ils ont vécu. Là, il y avait très peu d’arrachage”, se souvient Léa Hanoune. Le petit groupe est d’ailleurs obligé de réaliser ces opérations pendant la nuit pour des raisons de sécurité.

Environ 200 personnes, dont la majorité est originaire d’Israël, sont retenues par le Hamas. Neuf ressortissants français sont toujours portés disparus. “On sait pour certains d’entre eux qu’ils ont été pris en otage”, a déclaré la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, au micro de RTL vendredi.

publié le 29 octobre à 14h20, Baptiste Marin, 6Medias

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