France

"On a autre chose à faire" : la CGT renvoie Macron dans ses cordes

Face à la proposition d’Emmanuel Macron d’enfin recevoir les syndicats après la décision du Conseil constitutionnel de vendredi, la nouvelle secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, lui pose ses conditions, rapporte Libération.

Après des semaines de silence et de refus de rencontrer les syndicats, Emmanuel Macron fait marche arrière. Il a annoncé, mercredi 12 avril, lors d'une conférence de presse à Amsterdam, qu’il allait rencontrer les dirigeants syndicaux une fois que le Conseil constitutionnel aura rendu sa décision sur la réforme des retraites. La réponse des syndicats ne s'est pas fait attendre. "Si c’est pour parler du retrait (de la réforme) avec grand plaisir, sinon on a autre chose à faire", a ainsi rétorqué jeudi matin Sophie Binet, citée par Libération. Elle était présente devant l’incinérateur d’Ivry-sur-Seine, bloqué par les grévistes.

Continuer le mouvement

La nouvelle secrétaire générale de la CGT estime que le Président "n’a rien compris" à ce qu’il se passe en France. "Le problème c'est qu'il passe beaucoup de temps dans son Falcone, mais peu de temps sur le terrain, avec les salariés et donc il est complètement déconnecté des besoins de la population", tacle-t-elle, citée par Le Parisien. Ce qui ne passe pas pour la syndicaliste, c’est qu’Emmanuel Macron veut recevoir les syndicats "pour parler d’autre chose que des retraites."

Sophie Binet a également indiqué aux médias que cette douzième journée de mobilisation "n’est certainement pas le dernier jour de grève". Elle semble donc déterminée à continuer le mouvement jusqu’au retrait de la réforme et prévient : si le texte persiste, Emmanuel Macron "ne pourra pas diriger le pays".

publié le 13 avril à 09h53, Orange avec 6Medias

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