Assurance chômage : "C'est la réforme la plus violente depuis sept ans", dénonce Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT
© Capture d'écran BFMTV - La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, jeudi 23 mai sur BFMTV.
Sur le plateau de BFMTV, jeudi 23 mai, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a dénoncé un "acharnement assez incompréhensible" concernant la réforme de l'assurance chômage concoctée par le gouvernement.
Vivement contestée, la réforme à venir de l'assurance chômage ne manque pas de faire parler. Alors que les conditions d’ouverture de droits au chômage vont être durcies par le texte du gouvernement, dévoilé mercredi, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a dénoncé, jeudi 23 mai sur BFMTV, un "acharnement assez incompréhensible". "C’est la réforme de l’assurance chômage la plus violente depuis sept ans. Si cette réforme s’applique, elle pénaliserait plus d’un million de personnes, notamment les jeunes, les précaires et les seniors", déplore la syndicaliste.
"Ça pénalise directement toutes celles et ceux qui sont dans des secteurs dans lesquels l’emploi est par nature précaire", a affirmé Sophie Binet, citant l’agriculture, le tourisme, l’hôtellerie, la restauration ou la culture, secteurs "dans lesquels on ne peut pas travailler à l’année parce qu’il n’y a pas de boulot à l’année", a-t-elle poursuivi.
Une réforme qui tire "les droits de tous les salariés vers le bas"
Sophie Binet a également pointé du doigt la politique menée par Emmanuel Macron en matière d'emploi, soulignant qu'il s'agissait de "la cinquième réforme de l'assurance chômage" depuis son accession au pouvoir, en 2017. "Emmanuel Macron, s’il fait cette réforme, c’est d’abord pour nous voler quatre milliards d’euros, ça on l’a compris, et ensuite c’est pour tirer les droits de tous les salariés vers le bas en nous forçant à accepter n’importe quelles conditions de travail, de salaire, parce que nous retrouverons la peur du chômage et du licenciement", a encore martelé la secrétaire générale de la CGT.
publié le 23 mai à 12h35, Quentin Marchal, 6Medias