France

Olivia Grégoire annonce une "refonte structurelle" du titre-restaurant pour l'an prochain

© ANDBZ/ABACA

Courses, restaurants, dons... Les titres-restaurant font partie du quotidien de nombreux Français. Un moyen de paiement qui va néanmoins faire l'objet d'une "refonte structurelle", comme l'a annoncé Olivia Grégoire dans un entretien au Parisien.

Utilisés par de nombreux Français pour l'achat de leurs courses depuis la hausse des prix de l'alimentaire, les titres-restaurant vont faire l'objet d'une "refonte en profondeur", promet Olivia Grégoire, la ministre en charge du Commerce dans un entretien à nos confrères du Parisien, vendredi 15 décembre. Alors que les sénateurs s'apprêtent à débattre à partir du 18 décembre sur une proposition de loi visant à prolonger sur l'année 2024 la possibilité de faire ses achats alimentaires par l'intermédiaire de ce moyen de paiement, Olivia Grégoire, elle, estime que cet "acquis social" doit être "modernisé". "Cette réforme structurelle, je vais la mener dès l'année prochaine. En janvier, avec Olivier Dussopt, nous allons consulter les syndicats salariés et patronaux, les émetteurs, mais aussi les restaurateurs", promet-elle. Et de préciser : "Je veux dépoussiérer le titre-restaurant, trouver une voie entre l'objet social qu'il représente et l'usage qui en est fait."

Des consensus à trouver

Mi-novembre, déjà, la ministre expliquait sur M6 que l'utilisation des titres-restaurant dans les grandes surfaces allait être prolongée, alors même que planait le doute quant à une limitation de la mesure. "Les bonnes idées, il faut les prolonger", avait-elle indiqué. Une position partagée par son collègue Bruno Le Maire. "Si l'inflation baisse fortement et si nous sommes (…) sortis de la crise inflationniste, néanmoins l'augmentation des prix alimentaires reste très pénalisante pour des millions de nos compatriotes", avait fait valoir le ministre de l'Économie et des Finances.

Pour autant, si la mesure vise à protéger le pouvoir d'achat des Français, reste, que des voix s'élèvent, à commencer par Thierry Marx, président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie. "Pourquoi ne pas créer un titre alimentaire ?", s'est interrogé le chef étoilé qui considère que la décision de renoncer à limiter l'utilisation des titres-restaurant dans les grandes surfaces "dessert les uns pour servir les autres, comme si les restaurateurs n'étaient pas touchés par l'inflation".

Aujourd'hui, outre la question des restaurateurs, d'autres problèmes se posent avec la fin prévue du titre en version papier au 1er mars 2026, comme la solidarité envers les plus démunis. "On peut imaginer qu'on puisse faire des dons à des associations directement depuis l'application de l'émetteur", avance Olivia Grégoire. Autant de questions auxquelles devra répondre la ministre qui s'apprête à défendre son projet de loi en hémicycle.

publié le 16 décembre à 10h10, Kévin Comby, 6Medias

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