France

Océans : voulez-vous devenir un "espion" des fonds marins ?

L’Ifremer, l'Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer, souhaite recruter des volontaires pour analyser des images sous-marines, sans plonger dans l’océan, mais depuis chez soi, comme l’explique France Info.

Si vous aimez l’océan, les coraux et les animaux aquatiques, cette annonce est peut-être pour vous. Comme l’explique -"]France Info, l’Ifremer, l'Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer, a lancé un programme de science participative. Le projet ? "Espionner" ce qui se passe dans les fonds marins depuis votre canapé ou votre lit. En effet, pour cette collaboration, vous devez aider les chercheurs avec vos yeux. Pour cela, il faut analyser des images de vie sous-marine.

C’est grâce à des navires océanographiques ou des caméras posées sous l’eau, dans l’océan Atlantique ou Pacifique, que les chercheurs d’Ifremer peuvent observer en continu la vie des poissons, des crevettes et autres animaux qui vivent dans ces eaux salées. Ces images permettent de vérifier l’état des écosystèmes, lister les espèces et évaluer les effets du changement climatique. Au total, plusieurs centaines d’heures d’observation sont enregistrées chaque année et les chercheurs manquent de temps pour tout analyser.

C’est pour cela qu’ils ont besoin de vous pour « voyager sous l’eau » et faire avancer la recherche. Il n’y a pas besoin de diplôme spécifique ou d’âge précis pour devenir bénévole. Comme le précise France Info, il vous suffit de chercher "espion des océans" sur votre moteur de recherche puis de vous laisser guider.

Vous pouvez "plonger" dans trois écosystèmes différents

Catherine Borremans, ingénieure biologiste et coordinatrice du programme à l’Ifremer, indique à France Info que "les volontaires ont le choix d’espionner dans trois écosystèmes différents". Vous pouvez observer les coraux d’eau froide des récits profonds, les fonds de la Rade de Brest ou les sources hydrothermales des grands fonds. Une fois votre plongée choisie, trouvez les espèces animales qui passent dans votre champ de vision, grâce à des indices qui vous seront donnés.

En plus de ces missions participatives, les chercheurs souhaitent créer à terme des bases de données pour "alimenter des algorithmes d’intelligence artificielle de reconnaissance d’image". La technologie se chargera alors de trier toutes les photos sous-marines.

Ce n’est pas la première fois que l’Ifremer lance cet appel aux volontaires de tout âge pour explorer sous l’eau. En 2016, 1.500 participants avaient décrypté 50.000 images de sources hydrothermales, ce qui avait permis aux scientifiques de gagner 78 journées de travail.

publié le 1 septembre à 17h01, Capucine Trollion, 6Médias

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