France

Neuf mois après le suicide de Lindsay, le cauchemar se poursuit pour la mère de la jeune fille

© Capture d'écran le Huff Post

Alors que sa fille Lindsay s’est suicidée en mai 2023 à l’âge de 13 ans après avoir subi du harcèlement scolaire, sa mère Betty Gervois, dénonce le harcèlement qui se poursuit toujours en ligne.

Dans un entretien donné au Journal du Dimanche, Betty Gervois, la mère de Lindsay, dénonce le cyberharcèlement qui se poursuit contre sa fille 9 mois après sa mort. Lindsay, âgée de 13 ans, s’est suicidée en mai 2023. “Le cyberharcèlement qui a poussé ma fille Lindsay à se suicider ne s’est jamais arrêté. Sur les réseaux sociaux, des comptes anonymes continuent à insulter Lindsay, à partager des photos d'elle accompagnées de messages indicibles”.

Betty Gervois dénonce des personnes qui écrivent que le frère de Lindsay est “plus heureux sans elle, d’autres qu’elle ne manque à personne”. Confrontée tous les jours à ces messages de haine répétés, Betty Gervois reconnaît qu’elle “vit un véritable cauchemar” et avoue que sa santé mentale en prend un coup. Elle confie être “moralement épuisée", et se dit aujourd’hui à la fois “écoeurée et très en colère” face à "cette cruauté gratuite”.

"Une impuissance" qui la désespère

La mère de Lindsay pointe aussi du doigt une “impuissance qui finit par” la désespérer, malgré les nombreuses plaintes déposées. Elle déplore que “les auteurs de ces messages restent impunis”, ainsi que l’absence de soutien des politiques : “Quand j’ai arrêté de parler dans les médias, l’histoire n’a plus intéressé personne”. Betty Gervois avait été invitée à rencontrer le ministre de l’Education nationale de l’époque Pap NDiaye ainsi que Brigitte Macron.

Elle précise avoir tout de même écrit à la Première dame, qui l’aurait “immédiatement appelée” en retour. Elle ajoute : "Gabriel Attal m'a dit qu'il suivait le dossier (...) et m'a précisé que 78 comptes avaient été supprimés ces dernières semaines". Malgré cet espoir, la mère de Lindsay dit constater “une impuissance générale qui ne peut plus durer” concernant la question du harcèlement scolaire.

Une plainte pour "complicité de harcèlement et mise en danger de la vie d’autrui"

Sans nouvelle de la justice pour un éventuel procès et sans nouvelle du poste “d’ambassadrice pour lutter contre le harcèlement scolaire” proposé par Brigitte Macron, elle annonce “lancer une triple action pénale, financière et médiatique” contre les réseaux sociaux et “avec des dizaines de milliers de Français.”

Elle dit vouloir “porter plainte pour complicité de harcèlement et mise en danger de la vie d’autrui”, et demander une “indemnisation de 50 000 euros par famille”.

publié le 4 février à 14h31, Suzanne Rublon, 6Medias

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