France

Mort de Nahel : nouvelle nuit de chaos dans toute la France, plus de 660 interpellations, 249 policiers et gendarmes blessés

Dans la nuit du jeudi 29 au vendredi 30 juin, de nombreuses scènes de totale anarchie ont eu lieu en région parisienne, à Marseille, Lille ou encore Strasbourg. La situation était particulièrement tendue à Nanterre, indique Le Parisien.

Affrontements, pillages, violences… La nuit du jeudi 29 au vendredi 30 juin a été marquée par de très nombreuses scènes de désordre, et ce dans toute la France. En tout, 667 personnes ont été interpellées par les forces de l’ordre, a indiqué Gérald Darmanin sur Twitter, dont plus de 242 pour la seule région parisienne, précise BFMTV. Selon le ministère de l'Intérieur, 249 policiers et gendarmes ont été blessés.

Dans la capitale, des images massivement diffusées sur les réseaux sociaux montrent la dégradation du magasin Nike des Halles, où des dizaines d’individus sont entrés pour se servir, après avoir cassé les vitrines. Non loin de là, rue de Rivoli, la boutique Gucci a connu le même sort, selon La Croix.

Les unités d'élite déployées

D’après les forces de l’ordre, la grande majorité des communes de Seine-Saint-Denis a connu des scènes de chaos, comme à Aubervilliers, où un entrepôt de bus a été incendié, rapporte Le Parisien. À Sevran, le magasin Action a pris feu. À Nanterre, ville d’origine du jeune Nahel, tué par un policier mardi 27 juin, les affrontements ont duré jusque tard dans la nuit. Un blindé de la BRI y a même été déployé, au sein de la cité Pablo Picasso.

Cette même BRI est intervenue à Paris, dans les Hauts-de-Seine et dans le Val de Marne. Le GIGN était présent en Seine-et-Marne et en Essonne, tandis que le Raid est intervenu en région parisienne, mais aussi à Marseille, Toulouse, Bordeaux ou encore Lille, indique Le Figaro.

Dans le Nord, la nuit a été tendue, alors que la mairie du quartier de Wazemmes, à Lille, a été incendiée. À Roubaix, ce sont un centre social situé dans le quartier du Pile et un l'hôtel B&B, situé près de la gare, qui ont connu le même destin.

"On aurait cru qu'on était à la guerre sans être à la guerre"

La nuit a aussi été tendue à Marseille, où des affrontements entre émeutiers et forces de l’ordre ont eu lieu jusque tard dans la nuit. La bibliothèque de l’Alcazar, située dans le quartier de Belsunce (1er arrondissement), a été prise d’assaut et largement vandalisée, souligne La Provence.

À Strasbourg, la mairie du quartier de Neuhof a été attaquée, rapporte Europe 1. Le matériel y a été brûlé et des ordinateurs volés, alors que selon le témoignage d’un habitant, une vingtaine de personnes munie de bidons d’essence et de pieds de biche s’en est pris au bâtiment municipal."C'était vraiment casser pour casser. (…) On aurait cru qu'on était à la guerre sans être à la guerre", a ainsi expliqué l’homme, qui réside près de la mairie. Des véhicules et des abribus ont aussi été dégradés.

Des scènes similaires à Montpellier, dans l'Hérault, où de nombreux affrontements ont eu lieu, notamment dans le quartier de la Mosson, précise Midi Libre. Un supermarché Aldi a été dévalisé dans le centre commercial Saint-Paul, tandis que plusieurs voitures ont été incendiées dans la ville. Des heurts qui ont requis l’intervention de différentes unités de forces de l’ordre, dont les CRS, la brigade spécialisée de terrain et la brigade anticriminalité, poursuit le quotidien régional.

publié le 30 juin à 08h20, Orange avec 6Medias

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