France

Les secours entravés à Sainte-Soline ? Après un enregistrement polémique, la préfète hausse le ton

Des manifestants ont accusé les autorités d’avoir empêché les secours d’intervenir lors des manifestations contre les méga-bassines de Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, samedi 25 mars. La préfète a réagi ce mercredi, qualifiant ces propos d’”injures”, au micro de BFMTV.

Les violents affrontements de Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres ont fait au moins trois blessés graves samedi 25 mars. Mais la polémique a véritablement émergé mardi 28 mars, avec la diffusion d’un enregistrement décrivant une potentielle entrave à l’intervention des secours et mettant en cause les forces de l’ordre. Interrogée ce mercredi par BFMTV, la préfète des Deux-Sèvres Emmanuelle Dubée dément tout disfonctionnement.

"J'entends tout à fait l'enregistrement que vous avez diffusé", a déclaré la préfète, avant d’ajouter qu'il "n'y a pas eu de défaillance des services de secours, des pompiers et du Samu, ni de tout autre service de l'État dans la prise en charge des blessés". Diffusé par Le Monde mardi 28 mars, l’enregistrement relaie la parole d’un opérateur du Samu qui, pendant la manifestation, explique à un médecin au téléphone : "On n'enverra pas d'hélicoptère ou de moyen SMUR sur place parce qu'on a ordre de ne pas en envoyer par les forces de l'ordre."

“Ce n’est pas le cas, c’est faux”

Au micro de BFMTV, la préfète qualifie d’”injures de dire qu’il y a eu un blocage fait sciemment des forces de l’ordre pour empêcher de porter secours”, ajoutant que “ce n’est pas le cas, c’est faux”. Développant son propos, Emmanuelle Dubée ajoute : “Comme préfète, comme pour tout fonctionnaire, comme pour tout militaire, notre éthique, la raison de notre mission, la raison pour laquelle on travaille, c’est de porter assistance et c’est ce qui nous a guidés pendant tous les événements de ce week-end. Ça a été de porter secours et ça a été notre priorité.” Emmanuelle Dubée précise également que le premier secours sur place était le médecin de la gendarmerie, qui a, entre autres, "fait les premiers secours" sur un blessé grave et est resté "jusqu'à l’arrivée du Samu", malgré "l'hostilité" des manifestants.

Dans un droit de réponse, communiqué mardi soir, la préfète des Deux-Sèvres avait déjà expliqué qu'il "appartient aux forces de l’ordre, informées en temps réel de la situation, de définir si l’arrivée d’un véhicule de secours à un certain point est possible ou non de façon sûre pour lui". Avant d’ajouter qu'il n'est "pas surprenant" que "si les conditions de sécurité n’étaient pas réunies, les forces de l’ordre ont pu, pour certaines géolocalisations et dans certaines périodes de temps, indiquer qu’un envoi d’ambulance n’était pas possible dans l’immédiat".

publié le 29 mars à 12h06, Orange avec 6Medias

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