France

Les faits de corruption au sein de la police ont presque doublé entre 2021 et 2022

Les faits de corruption dans la police serait en augmentation d'après un rapport du IGPN, relaie BFMTV tandis que deux policiers du Val-de-Marne sont suspectés d'avoir délivrer des informations à des dealers traqués par leurs collègues.

Dealers informés, consultation de fichier pour un proche, services rendus aux malfaiteurs… Entre 2021 et 2022, les faits relevant de “corruption de basse intensité” dans la police ont quasiment doublé, passant de 30 à 56 d’une année à l’autre.

L’information, issue d’un rapport de l’IGPN, est révélée par BFMTV après l’interpellation d’un policier et d’un agent administratif du commissariat de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) mardi 5 mars. Ils sont suspectés d’avoir donné des indications aux dealers suivis dans le cadre d’une enquête sur un vaste trafic de stupéfiants. D’après la chaîne d’actualité en continu, les deux suspects communiquaient “les plaques d’immatriculation de gendarmes et policiers” chargés de traquer les trafiquants.Dealer recrute policier

"C'est un phénomène [...] inquiétant, qu'il ne faut pas nier, mais il reste marginal en France", affirme Frédéric Lauze, secrétaire général du Syndicat des commissaires de la police nationale, sur le plateau de BFMTV. Par ailleurs, en général, la “tricoche”, nom donné à la consultation illégale de fichier, servirait davantage à aider l’entourage des policiers que les réseaux de malfaiteurs.

Néanmoins, le procédé se “démocratise” et donne lieu à l'émergence d’un nouveau phénomène. Sur Telegram, une messagerie cryptée, il est possible de tomber sur des messages de dealers qui “cherche à recruter un policier”. Si la proportion des agents mis en cause dans ce genre d'affaires est minime, il y a bien une "augmentation objective des faits", a alerté la cheffe de l'IGPN, Agnès Thibault-Lecuivre, dans un entretien accordé au Monde. Pour la directrice de la police des polices, "le dénominateur commun est très clair, c'est l'appât du gain".

publié le 7 mars à 12h16, Sophie Eygué, 6Medias

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