Des détenus soupçonnés d'avoir participé à une escroquerie en bande organisée depuis leur cellule
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Deux hommes, détenus à la prison de Fresnes, dans le Val-de-Marne, sont soupçonnés d'avoir pris part à une escroquerie en bande organisée depuis leur cellule. Ils se faisaient passer pour de faux banquiers afin d'escroquer des victimes grâce à la technique dite du "Allô", révèle BFMTV, mercredi 1er mai.
Trois hommes âgés de 20, 24 et 26 ans en détention dans les prisons de la Santé à Paris et de Fresnes dans le Val-de-Marne, ont été extraits de leur cellule à la fin du mois de mars pour être entendus par les forces de l'ordre. Comme le révèle BFMTV, mercredi 1er mai, tous trois ont été entendus dans le cadre d'une enquête préliminaire pour des faits d'escroquerie en bande organisée dite "au Allô". Ce sont les enquêteurs du 3e district de police judiciaire (DPJ) qui, dans le cadre de l'une de leurs enquêtes, sont parvenus à remonter jusqu'à eux. Ces derniers se seraient fait passer pour des employés d'une banque dans une arnaque très répandue ces derniers mois.
Un téléphone retrouvé dans une cellule
Lors de leurs investigations, les enquêteurs ont pu établir l'implication des suspects dans trois affaires distinctes. L'une d'elles remonterait au 18 janvier dernier. À l'époque, une ressortissante d'origine suédoise âgée de 76 ans est contactée par téléphone par un homme se présentant comme son banquier. Il l'informe alors qu'une fraude sur ses comptes bancaires vient d'avoir lieu suite à des achats effectués sur Internet. Un deuxième appel quelques minutes plus tard, cette fois-ci par un prétendu policier, lui confirme alors les faits dont elle serait la victime, avant de lui demander des informations sur ses comptes bancaires. Enfin, un troisième appel émanant d'un faux conseiller bancaire la convainc de fournir ses codes d'accès personnels de sa banque, puis de remettre sa carte bancaire à un coursier. Ce n'est que quelques heures plus tard, lorsqu'un homme se faisant passer pour un policier et après que ce dernier ait emmené ses bijoux pour les mettre en sécurité, que la septuagénaire s'aperçoit de la supercherie. Il est déjà trop tard, 3 000 euros ont déjà été retirés de ses comptes.
Deux autres victimes, l'une âgée de 86 ans et l'autre de 73 ans, ont fait les frais du même procédé pour un préjudice de 20 000 euros en bijoux pour la première et 500 euros pour la seconde.
Lors de la fouille de la cellule de deux des suspects incarcérés à la prison de Fresnes, le téléphone utilisé pour réaliser les larcins a été retrouvé. Bien que les trois hommes aient nié leur participation dans la réalisation des faits, deux d'entre eux ont été déférés devant le tribunal judiciaire de Paris. Le troisième, quant à lui, a été reconduit dans sa cellule.
publié le 1 mai à 14h15, Kévin Comby, 6Medias