Le nouveau Premier ministre Michel Barnier critiqué pour un vote de…1981
© Vernier Jean-Bernard/JBV News/ABACA - Michel Barnier avait voté contre la dépénalisation de l'homosexualité en 1981
Le chef du gouvernement, nommé ce jeudi 5 septembre, a été pointé du doigt par plusieurs associations de lutte contre l’homophobie pour avoir voté contre la dépénalisation de l’homosexualité, il y a 43 ans.
À peine nommé et déjà dans l’embarras. Quelques heures seulement après la nomination du Premier ministre, une partie de la gauche s’en est prise à Michel Barnier concernant une archive de son passé politique datant de 1981. L’ancien commissaire européen a été sévèrement critiqué par Jean-Luc Mélenchon en conférence de presse : "Quel étrange message adresser à un pays qui cherche les voies de son rassemblement que de désigner quelqu'un qui a voté contre la décriminalisation de l'homosexualité."
Le représentant de la France Insoumise fait là référence à une proposition de loi portée par Gisèle Halimi en 1981, visant à abolir les "actes impudiques ou contre nature avec un mineur du même sexe âgé de plus de quinze ans", et ce même lorsque le seuil de la majorité sexuelle, fixé à 15 ans, est franchi. À l’époque, Michel Barnier, alors âgé de 30 ans et député du RPR (ex-Les Républicains), avait voté contre cette loi. Le Figaro précise par ailleurs que d’autres personnalités de droite bien connues des Français avaient agi de la même manière, à l'image de l’ancien Président, Jacques Chirac, et de l’ex-Premier ministre, François Fillon.
L’Inter-LGBT "consternée"
Sur les réseaux sociaux, les associations de lutte contre l’homophobie se sont indignées de la nomination du Premier ministre en ressortant cette archive politique. L’Inter-LGBT s’est dite "consternée" et redoute que le futur gouvernement soit "hostile" aux droits et à l’existence de ceux qu’elle défend.
Une affaire qui en rappelle une autre. Au début du second mandat présidentiel d’Emmanuel Macron, Catherine Vautrin avait été un temps placée favorite pour être nommée Première ministre. Mais sa position contre le mariage pour tous en 2013 l’avait finalement éliminée des candidats au profit d'Élisabeth Borne.
publié le 6 septembre à 10h55, Allan Doisneau, 6Medias