La Bretagne bientôt autonome aussi ? Après les annonces sur la Corse, le président de la région monte au créneau
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Loïg Chesnais-Girard a demandé à ce que la Bretagne puisse bénéficier des dispositions qui ont été annoncées par Emmanuel Macron pour la Corse jeudi 28 septembre, rapporte BFMTV. Il réclame notamment "une plus forte décentralisation".
La Bretagne après la Corse ? Alors qu’Emmanuel Macron a ouvert la porte à "une autonomie" pour la Corse, certains présidents de régions entendent bien profiter de la situation. C’est le cas de Loïg Chesnais-Girard, le président de la région Bretagne, qui a demandé "la même chose", rapporte BFMTV vendredi 29 septembre. "J'entends que le président de la République parle de plus de liberté, d'autonomie pour la Corse, pour agir dans des domaines importants comme le logement, les langues ou d'autres sujets, eh bien, nous demandons la même chose", a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse pendant le congrès des régions de France.
"Après, ce sera l’Alsace ?"
En présence de la Première ministre, Élisabeth Borne, Loïg Chesnais-Girard a fait part de son souhait d’une "plus forte décentralisation". "Il n'y a pas des élus matures et responsables d'un côté qui peuvent avoir des droits d'agir au quotidien pour leurs habitants et d'autres élus qui vont rester dans un centralisme passéiste", a-t-il conclu. La présidente de la région Occitanie, Carole Delga, a, elle, été plus prudente dans ses propos, jugeant néanmoins que "cette ouverture pour la Corse sera bénéfique aussi pour les territoires d’outre-mer, la Bretagne ou d’autres régions".
Des demandes d’émancipation qui ne font pas pour autant plaisir à certaines personnes, comme Jean-Philippe Tanguy, député du Rassemblement national. "Le fait que le président de la République ne parle que de l’État, d’institutions, et ne parle jamais de notre récit national, de notre appartenance commune, je dois dire que ça m’inquiète beaucoup. Après, ce sera l'Alsace, les Basques, peut-être les territoires d'outre-mer ?" a-t-il déclaré sur France 2 vendredi matin. Le député RN a aussi nuancé ses propos, estimant que son parti ne voterait pas, dans ce sens, "à moins d’une volonté des Corses qui se manifeste peut-être à travers un scrutin local", a conclu Jean-Philippe Tanguy.
publié le 29 septembre à 12h50, Romain Strozza, 6Medias