France

"Je n'ai absolument pas peur" : la maire de Romans-sur-Isère dépose une quatrième plainte pour menaces de mort

© Apaydin Alain/ABACA

Invitée sur le plateau de BFMTV ce mercredi, la maire de Romans-sur-Isère a annoncé avoir porté plainte pour la quatrième fois après de nouvelles menaces de mort à son encontre. L'édile fait en effet l'objet de menaces depuis ses propos à la suite du meurtre de Thomas à Crépol en novembre dernier.

Invitée ce mercredi 3 janvier au micro de BFMTV-RMC, la maire de Romans-sur-Isère (Drôme) Marie-Hélène Thoraval a annoncé avoir porté plainte pour la quatrième fois après avoir été la cible de nouvelles menaces de mort. "Il s'agit d'une menace (…) qui me laisse le choix de ma mort : soit une "rafale de kalachnikov", soit "la décapitation", voilà les termes qui étaient utilisés", a-t-elle confié.

Cette série de menaces adressées à l'édile fait suite à la mort du jeune Thomas dans la nuit du 18 au 19 novembre dernier à Crépol (Drôme). Au moment des faits, Marie-Hélène Thoraval n'avait pas hésité à qualifier de "sauvages" une partie des personnes impliquées dans le meurtre, avant de demander que la circonstance aggravante de "racisme", et en l'occurrence de "racisme anti-blanc" soit retenue à leur encontre. "Ça a l'air d'être un vilain gros mot de parler de racisme anti-blanc", a ainsi déploré l'élue qui précise n'avoir "absolument pas peur" et ne "regretter aucun de ses propos". "Il ne faut pas cacher la poussière sous le tapis, il faut dire les choses comme elles sont."

Une "dynastie de délinquants"

Si depuis les trois premières plaintes déposées, deux personnes ont été interpellées et une condamnée à huit mois de prison, Marie-Hélène Thoraval n'a pas manqué de faire allusion sur le plateau de BFMTV à la radicalisation du mis en cause lors d'une précédente détention. "Je pense que ça pouvait dire quelque chose du profil au regard des événements de Crépol et de l'agression de Thomas qui a été assassiné notamment par des individus qui avaient des origines maghrébines", a-t-elle énoncé. À noter toutefois que dans le cadre de l'enquête, le chef d'assassinat a été écarté par les enquêteurs qui ont préféré celui de "meurtre en bande organisée", "tentative de meurtre" ou "violences volontaires commises en réunion".

Revenant sur le profil des personnes arrêtées, dont plusieurs font partie du quartier de la Monnaie à Romans-sur-Isère, l'édile a tenu une nouvelle fois à dénoncer des "dynasties de délinquants", arguant qu'une "centaine" de personnes liées à divers délits dont le trafic de drogue, pose problème.

publié le 3 janvier à 15h25, Kévin Comby, 6Medias

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