Après avoir reçu des menaces de mort et de "décapitation", la maire de Romans-sur-Isère porte plainte
© Capture vidéo BFMTV - La maire de Romans-sur-Isère a porté plainte après avoir reçu des menaces de mort
La maire de Romans-sur-Isère Marie-Hélène Thoraval a été la cible de menaces de mort et de "décapitation" depuis la mort de Thomas, décédé de coups de couteau à Crépol, dans la Drôme, dans la nuit du 18 novembre au 19 novembre. Sur BFMTV, jeudi 30 novembre, l’élue a déclaré avoir porté plainte.
"Il y aura un avant Thomas et un après Thomas", avait déjà prévenu la maire de Romans-sur-Isère, dans la Drôme. Depuis le meurtre du jeune homme par arme blanche dans la nuit du 18 novembre au 19 novembre dernier à Crépol, les échauffourées et les menaces de mort envers des personnalités politiques se multiplient. Jeudi 30 novembre sur BFMTV, Marie-Hélène Thoraval a expliqué avoir reçu de nombreux témoignages de soutien, mais aussi des messages menaçant de la décapiter. Une plainte a été déposée.
"J’ai reçu hier matin, tout d’abord deux appels anonymes qui ont été opérés auprès du standard de la mairie avec un message qui relevait de l’intimidation, demandant si je disposais d’une kalachnikov chez moi et si j’avais des gardes-du-corps", a rapporté la maire de cette commune de 33 000 habitants. "Et puis c’est monté d’un cran dans l’après-midi. J’ai reçu un message privé sur Instagram précisant qu’on me prévoyait une décapitation […]. Qu’on jonglerait avec mon crâne et que tout cela serait fait d’ici un mois", a-t-elle ajouté.
"Une notion d’attaque"
Deux semaines après la mort de Thomas, lors d’un bal à Crépol, Marie-Hélène Thoraval a tenu à rappeler qu’il ne s’agissait pas là d’un simple fait-divers. "Il y a vraiment cette notion d’attaque qui ressort", a rappelé l’édile avant d’ajouter : "Il y a quelque chose qui se passe dans la société par rapport à cet événement."
Romans-sur-Isère a été le théâtre d’un rassemblement de membres de l’ultradroite samedi 25 novembre. "Lesquels se mettaient en mouvement pour venir dans le quartier de la Monnaie (une cité populaire d’où sont issus plusieurs suspects impliqués dans le meurtre de Thomas) aux fins d’en découdre avec les habitants", indique une note des services de police, relayée par Le Monde mercredi 29 novembre. La plupart des militants encagoulés étaient détenteurs de battes de baseball et de mortiers d’artifices.
publié le 30 novembre à 22h27, Inès Cussac, 6Medias