Intempéries en France : les lendemains difficiles de nombreuses communes
© Cherie FM vallee du Rhone/ABACA
Comme le rapporte BFMTV, lundi 21 octobre, les violentes pluies qui ont balayé une large partie de l'Hexagone la semaine dernière ont généré de nombreux dégâts matériels. Le remboursement des assurances vire également au casse-tête pour de nombreux sinistrés.
Des Français désabusés face à la puissance de la nature. Alors que de nombreux départements ont été placés en vigilance rouge et orange la semaine passée face aux risques d'orages, crues et pluie/inondations, une large partie du territoire et des communes doit se relever des dégâts occasionnés par les conditions météorologiques.
C'est le cas de Saint-Cirgues-en-Montagne, en Ardèche, où la maire du village, Karine Accassat, déplore auprès de BFMTV "des dégâts gigantesques" après que deux cours d'eau, gorgés par les pluies diluviennes, sont sortis de leur lit. La commune a subi un lourd tribut du sinistre avec "des routes arrachées, des passerelles qui sont parties, beaucoup de goudronnage enlevé, une canalisation d'eau qui s'est coupée et des coupures d'eau, d'électricité et de téléphonie mobile", énumère l'édile.
Même son de cloche du côté de la ville voisine d'Annonay, où le maire de la commune, Simon Plénet, a chiffré la facture à au moins huit millions d'euros de dégâts générés. Une quarantaine de commerces touchés, des bâtiments communaux impactés et près de 90 résidents d'un Ehpad à reloger... les chantiers sont colossaux. L'édile attend "le classement en catastrophe naturelle" afin d'avoir une estimation précise des dégâts, a-t-il expliqué à France Info. "Il y aura une évaluation par les experts au niveau des commerces notamment", précise-t-il.
Vers une hausse inéluctable des tarifs d'assurance ?
Plus que les communes, c'est le quotidien de nombreux Français qui a été fragilisé par le passage des intempéries. Comme le relate BFMTV, les sinistrés se préparent à attendre de nombreux mois avant de toucher les remboursements de leur assurance, qui jouent un rôle crucial pour les diriger vers un retour à la vie normale mais doivent étudier au cas par cas les dommages des habitants.
La multiplication des catastrophes naturelles en France fait également craindre une explosion des tarifs, comme le souligne Olivier Moustacakis, co-fondateur d'Assurland.com : "Les rapports sont assez parlants et prévoient que les coûts globaux des aléas se chiffreraient à 143 milliards d'euros à l'horizon 2050. Ce qui est insupportable puisque les primes d'assurance augmentent année après année mais si il y a une telle inflation des tarifs, des gens ne pourront plus s'assurer".
publié le 21 octobre à 14h10, Quentin Marchal, 6Medias