Inflation : "On ne reviendra jamais aux prix d’avant", prévient Michel-Edouard Leclerc
Interrogé au micro de RMC et de BFMTV mercredi 10 mai, le président du groupe E. Leclerc a balayé en quelques phrases la possibilité d’un retour des prix pratiqués avant la crise inflationniste dans les rayons des supermarchés. Et ce, en dépit d’un retournement des cours des marchés.
La fin de l’inflation dans les supermarchés, ce n’est pas pour demain. Invité de l’émission Apolline matin sur BFMTV et RMC, mercredi 10 mai, Michel-Édouard Leclerc, le président du groupe éponyme, s’est montré pessimiste au sujet des sommes qui seront affichées sur les tickets de caisse dans les mois à venir. "On ne reviendra jamais aux prix d’avant. Il ne faut pas vendre du rêve", a-t-il notamment déclaré. Il serait ainsi faux, selon lui, de faire croire aux gens que les prix vont être "divisés".
Retournement des marchés de matières premières
Mais le président des centres E. Leclerc promet néanmoins de faire tout ce qui est possible pour faire profiter les consommateurs de la baisse des cours des marchés. "L’idée c’est qu’au deuxième semestre on casse le taux d’inflation", a-t-il ainsi expliqué sur l’antenne de BFMTV et RMC. Il a précisé souhaiter passer "de 8-9% d’inflation annuelle dont 17 % sur l’alimentaire, à moitié moins". Selon lui, "grâce à un effet de retournement des marchés de matières premières", lequel pourrait intervenir en "octobre, novembre décembre".
En effet, après une envolée des cours des matières premières déclenchée notamment par l’invasion russe en Ukraine, les prix de certaines denrées comme les céréales ou le carton et le verre avaient flambé. Michel-Edouard Leclerc veut désormais aller "faire le tour de l’Europe pour voir ce qui est le moins cher" pour proposer des prix plus bas dès la rentrée. Pour l’instant, la loi ne le permet pas. "Il faut qu’ils (les ministres) nous donnent le cadre juridique, qu’ils nous autorisent à renégocier des prix à la baisse", a-t-il conclu.
publié le 10 mai à 09h35, Orange avec 6Medias
