Inflation : les prix en rayon pas près de réellement baisser ?
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Sur RMC, Richard Panquiault, directeur général de l'Ilec, l'Institut de liaisons des entreprises de consommation, a défendu les grands industriels de l’alimentaire accusés de profiter de la hausse des prix de l’inflation. Et a averti : les baisses de prix sur tous les produits, ce n’est pas pour tout de suite.
Accusés de profiter de la hausse des prix pour engranger plus de bénéfices, les grands industriels de l’alimentaire contre-attaquent. "C'est un faux débat et un mauvais procès", résume Richard Panquiault, directeur général de l'Ilec, l'Institut de liaisons des entreprises de consommation, dans son interview sur RMC, jeudi 28 septembre. L’Ilec représente les grosses entreprises de l’agroalimentaire comme Coca-Cola, Nestlé ou encore Danone. Richard Panquiault explique que ces entreprises ont "un excédent brut d’exploitation, une marge d'environ 5% sur les cinq dernières années. C'est faible, inférieur à ce que dégagent les groupes à l'international, posant le problème de l'attractivité de la France."
Lors de la clôture du G7 en juin dernier, Emmanuel Macron avait qualifié de "profiteurs de guerres", ceux qui ont "spéculé sur la guerre" et ont fait "beaucoup d’argent" grâce au conflit en Ukraine, rappelle BFMTV. Une pique qui a heurté les industriels de l’alimentaire accusés de profiter de l’inflation pour engranger plus de bénéfices. "On a fait une enquête en interne auprès de nos adhérents. Sur 18 mois, ils ont augmenté leurs coûts de 2 milliards. Sur la même période, leurs revenus ont augmenté de 1,4 milliard. Un tiers de l'inflation n'a pas été répercuté. Les marges étaient faibles, elles ne se sont pas améliorées", argumente Richard Panquiault.
D’autres produits vont voir leurs prix augmenter
L’inflation a été causée par la guerre en Ukraine et le changement climatique mais pas que. Elle a impacté de nombreux produits comme le riz dont le prix a augmenté de 9,8 % sur un mois. Mais indépendamment de ces deux facteurs, le cours devrait continuer de grimper sur les prochains mois, précise la radio. D’ailleurs, tous les prix ne vont pas pouvoir baisser comme des millions de Français et des Françaises le souhaitent pourtant. "C’est impossible", résume Richard Panquiault. "L’objectif est d’appliquer plus rapidement les baisses de prix, si et quand il y aura des baisses", prévient-il. Car la situation est "contrastée", et certaines denrées vont voir leur prix continuer de flamber, alerte-t-il. C’est le cas notamment en ce qui concerne "le sucre, le cacao, le plastique recyclé ou le transport" ou encore les oranges.
publié le 28 septembre à 13h30, Capucine Trollion, 6Medias