France

Gironde : 90 % des vignes ravagées par une épidémie de mildiou

Profitant d'un climat tropical, le mildiou, un micro-organisme parasite, détruit la majeure partie des parcelles du bassin bordelais. Désespérés, les professionnels du secteur espèrent un geste de l'État pour leur venir en aide.

C'est une véritable hécatombe en Gironde où près de 90 % du vignoble est contaminé par le mildiou, ce micro-organisme parasite qui s'attaque aux feuilles de vignes puis aux grappes, rapporte franceinfo. Chez tous les viticulteurs de la région, le constat reste le même : les feuilles sèchent et les fruits sont noircis. Une catastrophe presque jamais vue pour les professionnels. "C'est tellement exceptionnel que cela sort de notre référentiel", assure Laurent Bernos, directeur du pôle viticulture/œnologie à la chambre d'agriculture de Gironde.

Un temps trop clément

Le mildiou, aussi appelé "rot brun", est un micro-organisme parasite mi-algue mi-champignon qui profite d'un climat presque tropical, avec une chaleur très humide et de fortes précipitations, pour se développer. Bien plus impressionnant que les années précédentes, le mildiou profite de l'abandon de certaines parcelles considérées par les viticulteurs comme pas assez rentables et qui, une fois plus traitées, sont une proie facile pour celui-ci. Le parasite se propage alors ensuite aisément d'une vigne à l’autre.

Certains professionnels ont vu l'ensemble de leur domaine touché par le parasite, à l'instar de Magali Vérité, viticultrice à Caplong. Celle qui qualifie "d'inarrêtable" la propagation du champignon explique à nos confrères de Sud Ouest : "Nous avons beau réfléchir dans tous les sens, on ne comprend pas. Tout ce qu'il était possible de faire, nous l'avons fait."

Face à la détresse des vignerons et au cru de cette année qui ne s'annonce guère exceptionnel, trois députés ont décidé de se saisir du problème afin d'alerter les services de l'État sur les demandes de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA 33) en vue d’une intervention du ministre de l'Agriculture, Marc Fesnau.

publié le 15 juillet à 13h50, Kévin Comby, 6Medias

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